Le mercredi 30 août 2022, l’UNITA a rejeté les résultats définitifs des élections générales du 24 août, publiés par la commission nationale électorale (CNE). Au pouvoir depuis 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) avec à sa tête Joâo Laurenço a été déclaré vainqueur par la CNE avec 51,07% des voix (124 députés), contre 44,05% des voix (90 députés) pour son principal rival l’UNITA.
Ces deux principaux partis politiques qui sont opposés depuis l’accession à l’indépendance du Portugal en 1975 se sont livré une bataille qui s’est transformée en une guerre civile pendant 27 ans et qui s’est soldée par une victoire du MPLA en 2002. Le bilan humain global de cette guerre civile est estimé à 800 000 morts.
Pour rappel en Angola, il n’y a pas de scrutin présidentiel comme dans la majeure partie des pays africains. Ainsi, le chef d’Etat est la tête de liste du parti vainqueur aux élections législatives.
Joâo Laurencço reste donc à la tête du pays dans ce qui est considéré par les observateurs comme le scrutin le plus serré de l’histoire de l’Angola. En comparaison avec les élections générales de 2017 remportées avec 61 % des suffrages par le MPLA.
Si pour Joâo Laurenço ce vote est une preuve de la transparence observée pendant ces élections, l’opposition et une partie de l’opinion publique avaient évoqué des risques de fraude avant le scrutin.
Avant les résultats définitifs, l’opposition avait déjà contesté un résultat préliminaire qui donnait la victoire au MPLA. Quatre des seize membres de la CNE n’ont pas signé les résultats définitifs, exprimant des doutes sur le processus électoral.
« Le recours pour contester les résultats définitifs a été déposé» à la commission nationale électorale, a déclaré à l’AFP Faustino Mumbika, secrétaire national de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita).
Le porte-parole de l’UNITA, Alcino Kuvalela a quant à lui déclaré à la presse que « les résultats définitifs seront ceux qui seront définis après que toutes les revendications des partis qui ont concouru auront été confirmées lors des élections angolaises ».
“Nous espérons qu’en fonction de ce qui va se passer, le processus se terminera bien et la volonté souveraine du peuple angolais sera respectée”, conclut-il.
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