C’est l’émoi après la tragédie qui s’est déroulée à Antananarivo dans la nuit de samedi à dimanche/ Capture d’écran Midi-Madagascar
A Antananarivo au Madagascar, une grave intoxication alimentaire survenue dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 juin a plongé la capitale malgache dans le deuil. Le dernier bilan fait état de 17 morts et d’une quarantaine de personnes hospitalisées, dont une dizaine dans un état critique.
Les victimes, toutes des étudiants âgés de 20 à 30 ans, avaient participé à une fête d’anniversaire organisée dans une salle de réception en banlieue d’Antananarivo. Ce qui devait être un moment de célébration s’est tragiquement transformé en drame. Les invités ont commencé à ressentir des symptômes graves, notamment des maux de tête violents, des douleurs abdominales, des vomissements verdâtres, des troubles de la vision et une détresse respiratoire. Selon le ministère de la Santé, le nombre de décès a tragiquement augmenté depuis l’incident, et une enquête sanitaire est actuellement en cours.
Enquête en cours et fermeture de l’établissement
Ando Ravelonarivo, directeur de la protection des consommateurs au ministère du Commerce, a déclaré lors d’une conférence de presse que des prélèvements avaient été effectués sur des échantillons de nourriture ainsi que dans la cuisine où les plats avaient été préparés. Ces échantillons ont été envoyés au laboratoire de contrôle de qualité des denrées alimentaires pour analyse, et les résultats sont attendus avec impatience.
En parallèle, le ministère du Tourisme a ordonné la fermeture temporaire de l’établissement où la fête a eu lieu, après avoir constaté qu’il ne disposait d’aucune licence pour exercer des activités de restauration ou de traiteur. Cette décision vise à garantir la sécurité des consommateurs et à prévenir d’autres incidents similaires.
Réactions et appels à la transparence
L’incident a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes expriment leur indignation et réclament une transparence totale de la part des autorités. Les citoyens appellent l’État à publier rapidement les résultats des analyses afin de comprendre les causes de cette tragédie. D’autres dénoncent ce qu’ils considèrent comme des manquements répétés des autorités sanitaires à assurer des contrôles rigoureux tout au long de la chaîne alimentaire.
Cette tragédie met en lumière les enjeux cruciaux de la sécurité alimentaire à Madagascar et soulève des questions sur la nécessité d’améliorer les normes de santé publique et de renforcer les contrôles dans le secteur de la restauration. Les familles des victimes et la société civile attendent des réponses et des mesures concrètes pour éviter que de tels drames ne se reproduisent à l’avenir.
Thom Biakpa
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