Les autorités de transition maliennes et le groupe aurifère canadien Barrick Gold ont annoncé, le 24 novembre 2025, la conclusion d’un accord mettant un terme à plusieurs mois de tensions autour de l’un des plus importants complexes miniers d’or au monde, Loulo-Gounkoto. Cette issue marque la fin d’un bras de fer engagé depuis près de deux ans.
Selon les termes de l’accord, l’ensemble des poursuites engagées contre Barrick Gold et ses employés est levé. La libération des quatre responsables maliens de la société, détenus à Bamako depuis septembre 2024, est désormais en cours.
L’État malien s’engage également à restituer à Barrick Gold le contrôle opérationnel de la mine de Loulo-Gounkoto. Ce site stratégique avait été placé sous administration provisoire en juin, à la suite d’une escalade de tensions inédite entre la junte et l’entreprise.
En contrepartie, Barrick Gold retire sa procédure d’arbitrage engagée devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), institution rattachée au groupe de la Banque mondiale. Les détails complets de l’accord n’ont pas été rendus publics, notamment concernant une éventuelle contribution financière supplémentaire de Barrick, au-delà des 85 millions de dollars déjà versés à l’État malien.
Pour les deux parties, l’urgence d’un compromis était devenue évidente. Barrick Gold faisait face à un important manque à gagner, tandis que le Mali subit, depuis trois mois, un blocus imposé par les groupes jihadistes affiliés au JNIM. Ce contexte met à mal l’économie nationale et perturbe la production aurifère, alors que l’or représente environ un quart des recettes budgétaires du pays.
Thom Biakpa




