En mars dernier, l’armée nigérienne a mené une opération de ratissage dans l’ouest du Niger, ainsi que jusqu’au Mali voisin, qui a abouti à la mort de 79 “terroristes”, comme l’a annoncé le ministère de la Défense. En plus de cette victoire, l’opération aurait permis la destruction de plus de cent motos et d’outils de communication, ainsi que la récupération d’armes et de munitions.
Une poursuite a été engagée suite à l’attaque contre des membres de l’opération antijihadiste nigérienne Almahaou par un “groupe armé terroriste” le 10 mars dans la région frontalière de Tiloa, située dans le département de Banibangou.
La traque a conduit les forces armées nigériennes jusqu’à la zone de Hamakat au Mali, où se trouvait le présumé responsable de l’embuscade du 10 février à Intagamey, dans le département de Banibangou. Cette embuscade avait causé la mort d’au moins 17 soldats nigériens et 12 personnes sont toujours portées disparues.
La région de Tillabéri, où se sont déroulées l’embuscade et la poursuite, fait partie de la zone dite “des trois frontières”, située aux confins du Niger, du Burkina Faso et du Mali, et est régulièrement confrontée à des attaques jihadistes.
Les autorités nigériennes ont lancé plusieurs opérations pour lutter contre les jihadistes, notamment l’opération Almahaou menée avec l’aide des soldats français. Le ministère de la Défense n’a signalé aucune victime dans les rangs des militaires lors de cette opération et n’a pas précisé le nombre de jihadistes tués.
Dans la partie sud-est du pays, proche du lac Tchad et du Nigeria, le Niger doit également faire face aux combattants de Boko Haram et de sa branche dissidente, le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap). Récemment, l’armée nigérienne avait affirmé avoir tué une vingtaine de membres de Boko Haram et capturé 83 autres combattants présumés lors d’une opération à la frontière avec le Nigeria.
Ces opérations militaires témoignent de l’engagement du gouvernement nigérien à combattre les groupes terroristes qui sèment la terreur dans le pays et dans la région de l’Afrique de l’Ouest.
Malgré les efforts déployés par les forces armées nigériennes et les forces partenaires, la menace persiste, et le gouvernement doit continuer à investir dans la sécurité de la population et dans la lutte contre le terrorisme.
Hope Acho