Depuis la destitution de l’ancien président Omar Hassan El-Béchir en avril 2019, le Soudan a connu une période tumultueuse de transition vers un régime civil.
Par la suite, un gouvernement de transition composé de civils a été formé grâce à un accord de partage du pouvoir entre les militaires et les civils.
Malheureusement, en octobre 2021, ce gouvernement de transition a été renversé par un coup d’État militaire, plongeant le Soudan dans une période de chaos persistant depuis plusieurs mois.
Les rivalités de pouvoir entre le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée et dirigeant de facto depuis le coup d’État de 2021, et Mohamed Hamdane Daglo, chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), ont paralysé le pays.
Depuis lors, le Soudan se trouve sans gouvernement civil en fonctionnement.
Selon les agences des Nations Unies, les violences meurtrières au Soudan ont forcé près de 500 000 personnes à fuir leur domicile.
Parmi elles, environ 334 000 sont des déplacés internes, tandis que 114 000 ont cherché refuge dans les pays voisins.
Lors de sa récente visite au Caire dans le mois de juin, le représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell, a annoncé que son organisation apporterait un soutien financier à la crise des réfugiés provoquée par l’instabilité politique au Soudan.
Il a à cet effet déclaré que l’Union européenne fournira une aide immédiate d’environ 22 millions de dollars pour faire face à l’afflux de réfugiés soudanais à la frontière méridionale de l’Égypte.
L’Égypte et l’Union Européenne sont également impliquées dans la conférence de Genève, soutenue par l’Arabie saoudite, qui vise à mobiliser des fonds pour l’aide humanitaire au Soudan, où des combats entre généraux rivaux sévissent depuis plus de deux mois.
La délicate situation au Soudan nécessite l’intervention des organismes internationaux. Ces derniers pourraient aider les déplacés de guerre en fournissant d’une part, une aide humanitaire importante à travers l’établissement et la gestion des camps de réfugiés, et d’autre part, en assurant la protection de leurs droits.
La coordination avec les acteurs locaux et les communautés affectées est également cruciale pour répondre de manière efficace et respectueuse aux besoins des déplacés.