Les recherches sont en cours pour repérer les traces de ces personnes dont les sources indiquent leur embarcation en date du 27 juin de Kafountine, une zone côtière du Sénégal.
La disparition de trois bateaux de voyageurs clandestins dans les eaux a alerté les ONG et les gouvernements de ces migrants originaires de l’Afrique subsaharienne.
« Le 10 juillet, le maire de Kafountine avait confirmé le départ des migrants, dont il n’avait aucune nouvelle. Il avait affirmé qu’il y avait parmi eux des Sénégalais mais aussi des Gambiens, des Guinéens, des Sierra-Léonais », rapporte Rfi qui poursuit : « D’après l’ONG espagnole Caminando Frontenas, qui tient ses informations des appels des migrants ou de leurs proches, plusieurs embarcations parties ces semaines dernières du Sénégal et transportant au total plus de 300 migrants sont toujours portées disparues dans l’Atlantique, au large des Canaries ».
Mardi 11 juillet, la ministre sénégalaise des affaires étrangères, Mme Aïssata Tall Sall, a cependant opposé un démenti formel à toutes ces allégations : «Il ressort des vérifications qui ont été faites que ces informations sont dénuées de tout fondement».
Cette actualité remet sur la table les préoccupations liées au sort de ces derniers en route pour l’Europe. Entre les dangers de la mer et la barbarie infligée à ces hommes et femmes par les trafiquants, l’immigration clandestine demeure un problème épineux.
Selon l’Organisation internationale pour l’immigration (OIM), « l’année dernière, au moins 559 personnes ont péri en mer en tentant de rejoindre les îles espagnoles. En 2021, le nombre de morts s’élevait à 1126 ». Au fil des ans, les guerres en Afrique et l’accaparement des richesses des États par les bourgeoisies au pouvoir ont plongé les pays et les populations au Sud du Sahara dans la pauvreté, la misère, le chômage et l’exclusion sociale. Des milliers de victimes des systèmes corrompus se trouvent dans l’impasse et empruntent le chemin du désert et de la mer à leurs risques et périls, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Peu sont ceux qui foulent le sol européen. En effet, le Maghreb, terminus pour plusieurs malgré eux, compte de nombreux migrants clandestins coincés sur place et incapables d’avancer et/ou de faire le chemin retour.
Tchuisseu Lowé