Le groupe Dangote, le plus important consortium nigérian du riche homme d’affaires Aliko Dangote se serait-il rendu coupable d’acte de corruption ? La question en tout cas mérite d’être posée, puisque vendredi dernier à Lagos, les enquêteurs de la Commission des délits économiques et financiers se sont rendus dans les locaux du groupe Dangote, pour exiger du conglomérat nigérian, des détails sur toutes les devises étrangères qui lui ont été allouées par la Banque centrale du Nigeria depuis 2014.
Cette commission anti-corruption soupçonnerait Aliko Dangote et 51 autres entreprises d’avoir bénéficié de taux de change préférentiels pour acheter des dollars à prix réduit, afin de pouvoir importer les matières premières et poursuivre leurs activités.
Mais le groupe dans un communiqué publié dimanche 7 janvier, a noté avec regret la décision de la commission de s’inviter de manière inopportune dans ses locaux après avoir refusé de lui accorder plus de temps pour constituer les documents exigés.
Le richissime homme d’affaires Aliko Dangote ajoute qu’aucun document n’a été emporté par les enquêteurs lors de leur perquisition, puisqu’ils avaient au préalable été envoyés dans les bureaux de la commission des délits économiques. Le groupe industriel s’est dit toutefois prêt à coopérer avec l’agence en fournissant toutes les informations nécessaires.
Il a tenu à préciser dans le communiqué, qu’il ne s’agit à l’heure actuelle que d’une demande d’information et non d’une accusation de corruption contre l’une de ses entreprises.
« Notre Groupe est un contributeur clé au PIB national, le plus grand employeur du secteur privé, l’un des plus grands groupes répertoriés à la bourse nigériane et l’un des contribuables les plus élevés du pays. Nous demeurons fermement convaincus de l’engagement du Nigeria en faveur de la primauté du droit et de son engagement à favoriser un environnement propice à l’investissement et à la création de valeur pour les investisseurs locaux et étrangers » précise le communiqué. Les jours à venir nous diront certainement plus sur le dossier.
Thom Biakpa