Photo : Sia Kambou / AFP
Nommé le 6 février 2024 par l’Elysée comme « l’envoyé personnel » du Président Emmanuel Macron pour l’Afrique, Jean-Marie Bockel, l’ancien ministre de la Coopération de Nicolas Sarkozy, a entamé sa tournée sur le continent par la Côte d’Ivoire. Présent depuis le 19 février sur les bords de la Lagune Ebrié, l’émissaire du président français, à la tête d’une forte délégation composée notamment de l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a été reçu en audience en fin de matinée du mercredi 21 février 2024, par le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, qui avait à ses côtés le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Tenin Birahima Ouattara, son frère cadet.
Au terme d’une rencontre de plus d’heure d’horloge avec les autorités ivoiriennes qui a porté sur la nouvelle architecture de la base militaire française en Côte d’Ivoire, Jean-Marie Bockel, a annoncé que la France envisage de remodeler sa présence militaires dans ce pays.
» La base militaire française devrait être remodelée. Il y a la dimension présence à travers le 43e BIMA à Port-Bouët, c’est un aspect. Il y a des dispositifs qui existent face à tout type de situation, c’est un aspect, du soutien à la présence militaire ivoirienne dans la zone nord, les questions de renseignement… On ne veut pas réduire ses efforts, mais c’est une globalité. C’est-à-dire que, sur certains aspects, il y aura des évolutions. Ici, l’empreinte peut, sur certains aspects, être moindre, et plus forte sur d’autres aspects. Et c’est ça qui doit faire l’objet d’un partenariat », a-t-il déclaré sans être davantage explicite.
Jean-Marie Bockel dans sa nouvelle fonction auprès du président français Emmanuel Macron, a notamment pour mission de » changer le statut, le format et la mission des bases françaises en Afrique ». En Côte d’Ivoire, où il a séjourné, » l’envoyé personnel de Macron pour l’Afrique a pu visiter la base militaire de Port-Bouët, qui comprend près de 900 militaires.
Même si pour l’heure l’on n’a pas encore cerné véritablement le sens et le contenu du terme » remodelage », évoqué par « l’envoyé personnel » de Macron, on est loin de penser à une éventuelle réduction de la présence militaire française en Côte d’Ivoire. De nombreux analystes pensent plutôt à une armée française beaucoup plus impliquée dans le soutien aux forces armées de Côte d’Ivoire, en terme de formation, d’apport logistique, de renseignements et bien d’autres aspects.
D’ailleurs, selon des indiscrétions, des discussions entre le ministre d’État, ministre de la défense, Tenin Birahima Ouattara et les autorités militaires françaises se poursuivent pour identifier les besoins des forces armées ivoiriennes.
Thom Biakpa