Source Photo : Guinée28info
La ville de Kindia située à 130 km de Conakry à l’ouest de la Guinée, a vécu, mardi 12 mars 2024, des heures chaudes. Des jeunes excédés par les coupures répétées d’électricité sont descendus en masse dans les rues, munis de pierres et de gourdins pour exprimer leur ras-le-bol. Ils ont érigé des barricades et vidé les poubelles de leurs contenus sur les voies, pour exiger des autorités, le rétablissement de l’électricité interrompue dans cette localité depuis plus de mois.
Cette manifestation réprimée dans le sang a commencé lundi soir avant que les manifestants ne remettent le couvert, mardi dans plusieurs quartiers de la ville de Kindia, ont fait savoir des sources hospitalières. Le bilan fait état d’au moins deux enfants de 7 et 14 ans tués par balle et une douzaine d’autres blessés. Cinqagents des forces de l’ordre ont également été blessés.
Les responsables de l’hôpital régional de Kindia, indiquent avoir reçu plus de 14 victimes dont 12 blessés et 2 morts. » C’est avec un cœur plein de douleur que nous avons reçu des blessés issus des manifestations des citoyens pour réclamer le courant et qui se sont soldées par des blessés. Parmi ces 12 blessés, il y a 5 policiers et 7 civils et deux morts qui sont âgés respectivement de 7 et 14 ans », s’est exprimé le responsable de la communication de l’hôpital au micro d’un confrère guinéen.
Il poursuit: » Il y a d’autres qui ont reçu des balles et qui ont même été conduits à la chirurgie, qui doivent faire la radio pour qu’on puisse situer le niveau de la balle avant de les prendre au bloc. Il y a d’autres aussi qui ont reçu des projectiles, c’est-à-dire, les cailloux, du bois ou des armes blanches. Je vous rassure que le plateau technique peut prendre en charge tous les blessés qui sont là et s’il y a les cas de référence, les services indiqués prendront toutes les dispositions nécessaires en collaboration avec la direction », a-t-il ajouté.
Mardi, les autorités locales ont réquisitionné l’armée pour tenter de ramener le calme dans le centre-ville alors que les forces de sécurité étaient dépassées par les évènements. L’armée continuait les patrouilles dans les quartiers de Cacia, Tapioca, abattoir et Wondy, afin d’empêcher tout attroupement.
Thom Biakpa