Une vue des incidents lors du concert / Photo: 7/7.cd
En République Démocratique du Congo (RDC), le concert de l’artiste gospel Mike Kalambay au stade des martyrs de Kinshasa a tourné au drame, le samedi 27 juillet dernier. Au moins neuf personnes y ont laissé leurs vies suite à une bousculade. Plusieurs blessés ont également été déplorés. Le stade d’une capacité de 80.000 places était plein à craquer et les forces de l’ordre déployées pour la sécurisation de l’événement, étaient manifestement débordées.
Juste après le drame, les responsables des services de sécurité de la ville et le gouverneur se sont retrouvés avec quatre ministres autour du numéro deux du gouvernement à son cabinet de travail pour analyser les circonstances du drame.
Selon des témoins, certaines victimes sont mortes par étouffement, d’autres par bousculade dans ce stade dont l’aire de jeu, les couloirs, les places assises et les gradins étaient saturés. Les organisateurs du concert auraient prévu de remplir le stade et son esplanade, mais les billets ont été vendus très rapidement, certains spectateurs ont dû rebrousser chemin par manque de place.
Dans un communiqué, Maajabu label, le producteur du concert a déclaré que les incidents se sont produits pendant que les services de l’ordre « essayaient de neutraliser quelques fauteurs de troubles ».
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a instruit l’inspecteur général de la police judiciaire et l’auditeur général des forces armées, afin d’engager des enquêtes et interpeller notamment les organisateurs. La star Mike Kalambay, elle, est libre et a pris part à la réunion avec les autorités.
L’on se souvient qu’en octobre 2022, un incident identique s’était produit dans ce même stade lors d’un concert de Fally Ipupa. Selon les autorités, onze personnes, dont deux policiers, en sont morts et aucune poursuite judiciaire n’a été engagée.
Cette fois, les autorités sont déterminées à faire toute la lumière sur ce nouveau drame. “ Nous pouvons vous rassurer que nous allons suivre tout cela de très près avec le ministre d’État à la Justice et Garde des sceaux pour que, dans un délai le plus bref, les responsabilités tant pénales que civiles soient établies”, a rassuré le ministre en charge de l’intérieur.
Thom Biakpa