Le premier ministre Ousmane Sonko lors de son audience avec le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goita / Photo: maliweb
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, s’est rendu au Mali pour la première fois depuis la victoire de son parti à la présidentielle en mars 2024. Cette visite s’inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques du Sénégal pour persuader le Mali, gouverné par une junte militaire, de réintégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Lors de sa rencontre avec le président intérimaire malien, Colonel Assimi Goïta, Ousmane Sonko a souligné l’importance de dépasser les divergences pour favoriser l’unité régionale. « Nous devons mettre les émotions de côté et travailler sur la base de préoccupations concrètes. Si nous sommes panafricanistes, chaque panafricaniste doit avoir pour seul objectif l’unité des Africains au-delà de nos différences », a déclaré le Premier ministre sénégalais.
Depuis le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la CEDEAO à la suite des coups d’État militaires, les relations entre ces nations et leurs voisins ouest-africains se sont détériorées. Sonko a insisté sur la nécessité de recréer un lien fort entre ces pays, rappelant l’importance de l’unité historique de la région. « Quelles que soient nos différences, essayons, comme nos aînés l’ont fait, de recréer l’empire malien qui s’étendait d’ici au Sénégal, au Ghana et partout ailleurs », a-t-il ajouté.
« Personne ne passera par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ou tout autre pays frère »
Le premier ministre Ousmane Sonko a par ailleurs, tenu à rassurer les autorités maliennes, en pleine rupture avec la CEDEAO, de la solidarité du Sénégal et le Mali.
« Personne ne passera par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ou tout autre pays frère », a déclaré le premier ministre sénégalais devant la presse.
Ousmane Sonko a rappelé qu’il avait été parmi « les premiers à dénoncer l’embargo qui a été instauré sur le Mali par des pays frères », suite au coup d’Etat de 2020. « Je continue à le dénoncer et comme je l’ai dit, sous notre régime, ces pratiques ne pourront jamais prospérer », a-t-il rassuré.
Thom Biakpa