Paul Kagamé, président du Rwanda/ AFP
Le Rwanda a officiellement annoncé, ce lundi 17 mars, la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique. Cette décision fait suite à des accusations portées contre l’ancienne puissance coloniale, que Kigali accuse d’avoir « pris parti » pour Kinshasa « bien avant et pendant le conflit actuel en République démocratique du Congo (RDC) ».
Dans un communiqué publié par le ministère rwandais des Affaires étrangères, il a été précisé : « Le gouvernement du Rwanda a informé aujourd’hui le gouvernement belge de sa décision de rompre les relations diplomatiques, avec effet immédiat. » Cette rupture est justifiée par Kigali par ce qu’il qualifie de « tentatives pitoyables » de Bruxelles pour « maintenir ses illusions néocoloniales ».
En réaction, la Belgique a exprimé son « regret » face à cette décision, qu’elle considère comme « disproportionnée ». Maxime Prévot, le ministre belge des Affaires étrangères, a annoncé que son pays déclarera également persona non grata les diplomates rwandais présents sur son sol. Sur le réseau social X, il a ajouté : « Cette décision est disproportionnée et démontre que lorsque nous avons des désaccords avec le Rwanda, ce dernier préfère éviter le dialogue. »
De plus, l’Union européenne (UE), sous l’initiative de la Belgique, a adopté ce lundi des sanctions ciblant des personnalités rwandaises en raison du soutien de Kigali à l’offensive du groupe rebelle M23 en RDC. Cette escalade des tensions entre le Rwanda et la Belgique pourrait avoir des conséquences significatives sur les relations diplomatiques et la stabilité régionale.
Thom Biakpa