Côte d’Ivoire : Un groupement de partis de l’opposition appelle à un dialogue urgent pour des élections pacifiques en octobre, un grand meeting prévu le 31 mai
Le 5 mai 2025, la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-Côte d’Ivoire) a organisé une conférence de presse à la Maison du PDCI à Abidjan-Cocody, dirigée par sa porte-parole, Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC). Cette rencontre avait pour objectif de sensibiliser l’opinion publique sur la dégradation alarmante de la situation socio-politique en Côte d’Ivoire, à l’approche des élections présidentielles prévues en octobre 2025.
Simone Ehivet Gbagbo a exprimé ses préoccupations face à la détérioration rapide de la situation dans le pays, citant des incidents récents tels que des expulsions brutales à Yopougon et Port-Bouët, des tensions foncières croissantes, ainsi que des grèves d’enseignants accompagnées d’arrestations. Elle a rappelé que les élections présidentielles en Côte d’Ivoire ont souvent été entachées de violence, entraînant des conséquences tragiques lors des scrutins précédents. La CAP-Côte d’Ivoire appelle donc à mettre un terme à ce cycle de violence et à instaurer un climat de confiance propice à des élections pacifiques.
La porte-parole a identifié plusieurs causes fondamentales de cette crise, notamment le refus du gouvernement d’engager un dialogue constructif avec l’opposition, l’exclusion de nombreux électeurs du processus électoral, ainsi que la composition déséquilibrée de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Elle a également dénoncé l’élimination de personnalités politiques susceptibles de se porter candidates et le projet controversé d’un quatrième mandat pour le président Alassane Ouattara, jugé contraire à la Constitution.
Face à cette situation préoccupante, la CAP-Côte d’Ivoire a formulé des recommandations claires : organiser une Révision de la Liste Électorale (RLE) avant les élections d’octobre 2025, dissoudre la CEI actuelle pour en établir une nouvelle véritablement indépendante, et procéder à un audit de la liste électorale. La coalition exige également la réintégration des personnalités politiques écartées et s’oppose fermement à toute tentative d’exclusion de candidats potentiels.
Pour faire entendre ses revendications, la CAP-Côte d’Ivoire a annoncé l’organisation d’un grand meeting à Abidjan le 31 mai 2025, ainsi qu’une tournée d’information auprès des acteurs de la société civile et des institutions internationales. Elle appelle tous les Ivoiriens épris de paix et de justice à rester mobilisés et attentifs aux mots d’ordre à venir.
En définitive, la CAP-Côte d’Ivoire insiste sur l’urgence d’un dialogue inclusif pour garantir des élections transparentes et pacifiques, afin d’éviter une nouvelle escalade de la violence dans le pays.
Thom Biakpa