Les cinq candidats à la présidence de la BAD/ AIP
Le 29 mai 2025, les actionnaires de la Banque africaine de développement (BAD) se réuniront à Abidjan pour élire le successeur du Nigérian Akinwumi Adesina, qui termine son second mandat à la tête de cette institution financière clé pour le développement du continent. Cinq candidats se disputent la présidence, chacun ayant déjà mené une campagne active, certains depuis plus de six mois.
La BAD, qui regroupe 81 pays actionnaires, nécessite une majorité des voix pour élire son nouveau président. Les actionnaires africains, représentant 60 % du capital, jouent un rôle crucial dans cette élection, mais le soutien des actionnaires régionaux et non régionaux est également essentiel.
Voici un aperçu des cinq candidats en lice :
Ancien ministre de l’Économie et vice-président chargé de l’énergie, Amadou Hott, 52 ans, a une connaissance approfondie de la BAD. En tant qu’envoyé spécial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique, il se positionne comme un technocrate capable de porter la voix de l’Afrique sur la scène internationale. Son objectif est de faire de la BAD le leader du financement des grands projets d’infrastructure, avec un accent sur la création d’emplois.
2. Samuel Munzele Maimbo (Zambie)
Ancien vice-président pour le budget de la Banque mondiale, Samuel Munzele Maimbo, 52 ans, a été désigné candidat par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADEC). Il prône la suppression des barrières douanières intra-africaines et met l’accent sur le développement de l’agriculture et des industries culturelles, ainsi que sur l’inclusion économique des jeunes et des femmes.
3. Sidi Ould Tah (Mauritanie)
À 60 ans, Sidi Ould Tah a une expérience significative en tant que conseiller à la Banque islamique de développement et ancien ministre de l’Économie de Mauritanie. Il a dirigé la Banque arabe pour le développement en Afrique (Badea) et souhaite se concentrer sur l’innovation financière, la coordination des institutions financières africaines, et la construction d’infrastructures pour l’industrialisation du continent.
4. Abbas Mahamat Tolli (Tchad)
Ancien gouverneur de la Banque centrale des États d’Afrique centrale, Abbas Mahamat Tolli, 53 ans, a été critiqué pour sa gouvernance, mais il revendique des succès dans l’assainissement des comptes de l’institution. Son programme pour la BAD met l’accent sur la sécurité alimentaire, le financement des infrastructures, et le développement des marchés financiers domestiques.
5. Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud)
Vice-présidente de la BAD jusqu’en septembre dernier, Bajabulile Swazi Tshabalala, 58 ans, a également une expérience dans le secteur privé. Son programme, « Lift Africa« , vise à accélérer la mise en œuvre des stratégies de la BAD, en particulier dans le domaine des infrastructures, tout en sollicitant davantage le secteur privé.
À quelques jours du scrutin, l’issue de cette élection reste incertaine. Les candidats, chacun avec des visions distinctes pour l’avenir de la BAD, espèrent obtenir le soutien nécessaire pour mener à bien leurs projets et répondre aux défis de développement auxquels l’Afrique est confrontée