La probable candidature de Paul Biya lors de la prochaine présidentielle au Cameroun est diversement interprétée par les membres de son gouvernement/ AP
À l’approche de l’élection présidentielle au Cameroun, prévue dans moins de trois mois, l’incertitude plane toujours sur la candidature de Paul Biya, le président sortant. Alors que plus d’une vingtaine de candidatures ont déjà été annoncées, incluant des figures de l’opposition et de nouveaux visages de la société civile, les membres du gouvernement affichent des positions contradictoires concernant la participation du président Paul Biya.
Lundi 7 juillet, sur les ondes d’une radio française, René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a déclaré que la candidature de Paul Biya était à « 50/50 », laissant entendre que tant le oui que le non étaient envisageables. Cette déclaration a suscité de vives réactions dans les médias et sur les réseaux sociaux, provoquant une mise au point rapide de la part d’une autre figure influente du gouvernement.
Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la communication du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais), le parti au pouvoir, a affirmé quelques heures plus tard que « Paul Biya est le candidat du parti, et de manière absolue ». Cette déclaration corrective souligne une divergence au sein du gouvernement, alors que le président lui-même reste silencieux sur la question de sa candidature.
« Le président va l’annoncer bientôt », a ajouté Ndongo, sans toutefois préciser la forme que prendra cette annonce. Les spéculations vont bon train quant à savoir si cela se fera lors d’un congrès, par le biais d’une saisine des instances du parti, ou simplement par un communiqué de presse.
Cette situation met en lumière les tensions internes au sein du gouvernement et du RDPC, alors que le pays se prépare pour une élection cruciale. Les Camerounais attendent avec impatience des clarifications sur la candidature de Paul Biya, qui pourrait avoir des implications significatives pour l’avenir politique du pays.
Thom Biakpa