Au Gabon, les procès de Sylvia et Noureddin Bongo se dérouleront finalement en novembre/ SIPA
Au Gabon, le procès de l’ancienne Première dame Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Bongo Valentin, initialement prévu pour la fin juillet, a été reporté à novembre prochain. Le procureur général près la cour d’appel judiciaire de Libreville, Eddy Minang, a annoncé que les audiences se tiendront du 10 au 14 novembre. Cette décision vise à permettre la participation des avocats en vacances ou résidant à l’étranger, dans un souci d’équité pour le procès.
Cependant, ce report intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la famille Bongo et le pouvoir en place à Libreville. Les relations se sont détériorées suite à la diffusion de vidéos par Noureddin Bongo, dans lesquelles il expose des allégations graves concernant les conditions de sa détention. Dans l’une de ces vidéos, un juge d’instruction semble indiquer que des militaires auraient exercé des pressions pour obtenir la condamnation de Sylvia et Noureddin Bongo, tous deux arrêtés lors du coup d’État.
En parallèle, les autorités gabonaises ont intensifié leurs actions, avec l’arrestation récente du neveu et du beau-frère de Sylvia Bongo pour des infractions liées à la détention de drogue, d’armes à feu, de devises étrangères et de défenses d’ivoire. Ces événements ont été perçus par Sylvia Bongo, qui se trouve actuellement à Londres, comme une forme de « chantage et de mise en scène ».
La situation reste tendue, et les développements futurs autour de ce procès seront scrutés de près, tant par les observateurs nationaux qu’internationaux. Les enjeux politiques et juridiques de cette affaire continuent de soulever des questions sur l’état de la justice et des droits humains au Gabon.
Thom Biakpa