Le Président Gabonais Brice Oligui Nguema/ AFP
Lors d’un déplacement à Washington pour un dîner d’affaires à la Maison Blanche, le président gabonais Brice Oligui Nguema a annoncé une décision marquante concernant les bourses d’études octroyées par l’État. À partir de 2026, le Gabon mettra fin aux bourses destinées aux étudiants souhaitant poursuivre leurs études aux États-Unis et au Canada.
Le président Nguema a justifié cette décision en affirmant que « les études coûtent chères et ceux qui viennent ici ne reviennent jamais ». Il a exprimé son scepticisme quant à l’utilité de financer des études à l’étranger si les bénéficiaires choisissent de s’installer définitivement dans ces pays.
Cependant, le président ne rejette pas complètement l’idée de bourses d’études à l’étranger. Il a plutôt annoncé une réorientation des financements vers des pays africains tels que le Sénégal, le Ghana et le Maroc, où il estime que les étudiants sont plus susceptibles de revenir au Gabon après leurs études. « Au moins, on sait qu’ils vont revenir », a-t-il déclaré.
Oligui Nguema a également souligné que le manque d’opportunités économiques au Gabon est un facteur clé qui pousse les jeunes à ne pas rentrer au pays après leurs études. « Ils préfèrent rester ici parce que ça paye mieux, c’est l’instinct de l’homme, il veut vivre là où on le paie mieux », a-t-il expliqué.
La question de la fuite des cerveaux est un problème récurrent au Gabon. En 2024, l’ancien ministre de l’Enseignement avait déjà reconnu que les universités et grandes écoles gabonaises manquaient d’attractivité pour les bacheliers, ce qui contribue à ce phénomène.
Cette décision du président Oligui Nguema soulève des interrogations sur l’avenir des étudiants gabonais et sur les mesures à mettre en place pour améliorer les conditions d’études et les opportunités professionnelles au Gabon, afin de retenir les talents sur le territoire national.
Thom Biakpa