La marathonienne kényane sera éloignée des pistes pendant un long moment pour cause de dopage / APA
L’Athletics Integrity Unit (AIU), l’organisme indépendant chargé de la lutte contre le dopage en athlétisme, a annoncé le 17 juillet 2025 la suspension provisoire de la marathonienne kényane Ruth Chepngetich, suite à un contrôle positif à l’hydrochlorothiazide (HCTZ), un diurétique interdit.
Selon l’AIU, l’échantillon prélevé sur Chepngetich le 14 mars 2025 a révélé une concentration d’hydrochlorothiazide de 3 800 ng/mL, soit près de 190 fois le seuil autorisé de 20 ng/mL fixé par l’Agence mondiale antidopage. L’organisation a été informée du résultat positif le 3 avril et a interrogé l’athlète le 16 avril. À cette date, Chepngetich a choisi de se soumettre à une suspension provisoire volontaire.
Cependant, l’AIU a décidé d’imposer sa propre suspension provisoire, en attendant la suite de la procédure disciplinaire. Ruth Chepngetich a le droit de se défendre devant un tribunal compétent, comme le précise l’AIU.
L’hydrochlorothiazide est classé parmi les substances interdites par le Code mondial antidopage, en raison de son potentiel à masquer la présence d’autres substances dopantes. Ce diurétique fait partie de la classe S5, souvent utilisé comme agent masquant.
Ruth Chepngetich, championne du monde du marathon en 2019 et détentrice du record du monde avec un temps de 2h09’56, établi en octobre 2024, n’a pas couru depuis mars 2025. Sa suspension représente un coup dur pour sa carrière, alors qu’elle était considérée comme l’une des meilleures marathoniennes du monde.
L’AIU rappelle que, pour une infraction de cette nature, l’athlète encourt une sanction standard de deux ans d’inéligibilité. Cette affaire soulève des questions sur la lutte contre le dopage dans le sport et met en lumière les défis auxquels sont confrontés les athlètes de haut niveau.
Thom Biakpa