Vue du crash de l’hélicoptère au Ghana/ AP
Le Ghana a officiellement sollicité l’aide des États-Unis pour assurer l’indépendance de l’enquête sur le tragique crash d’un hélicoptère militaire Z-9, survenu le 6 août dernier près d’Adansi, dans la région d’Ashanti. Cet accident a coûté la vie à huit personnes, dont deux membres du gouvernement, provoquant une onde de choc à travers le pays.
Le ministre des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a précisé lors d’une déclaration faite jeudi que, en tant que membre du Conseil des forces armées et du Conseil de sécurité nationale, il pouvait confirmer que les autorités chinoises, fabricants de l’hélicoptère, avaient été contactées. Leurs équipes techniques se tiennent prêtes à intervenir pour aider à l’analyse de la situation. Il a rappelé qu’un protocole existe, stipulant que la boîte noire de l’appareil doit être remise au constructeur.
Cependant, le président ghanéen a exprimé le souhait de garantir que l’enquête soit menée avec des éléments externes afin d’éviter tout doute sur la transparence du processus et de prévenir toute tentative de dissimulation. Dans cette optique, les États-Unis, qui sont « totalement extérieurs à ce dossier », ont accepté de fournir leur expertise technique indispensable.
Samuel Okudzeto Ablakwa a salué cette collaboration et remercié les États-Unis pour leur soutien, tout en soulignant que le président Mahama a insisté sur la nécessité d’une transparence totale dans cette enquête. « Le peuple ghanéen sera informé à chaque étape, de l’arrivée des experts jusqu’à la conclusion de l’enquête. Je vous assure qu’aucune information ne sera cachée », a-t-il affirmé.
Il a également noté que les investigations n’ont pas encore débuté, car le pays attend l’arrivée des spécialistes internationaux. Le jour suivant le drame, le 7 août, le président Mahama avait annoncé la création d’une commission d’enquête et déclaré trois jours de deuil national. Les enregistreurs de vol et de conversation du cockpit ont été récupérés, tout comme les corps des huit victimes, dont l’identité a été confirmée en concertation avec leurs familles.
Les victimes incluent des personnalités de premier plan telles que le ministre de la Défense, Dr Edward Kofi Omane Boamah, et le ministre de l’Environnement, des Sciences et de la Technologie, Alhaji Dr Ibrahim Murtala Muhammed. Parmi les autres victimes figurent Alhaji Muniru Mohammed, coordinateur adjoint par intérim de la Sécurité nationale, Dr Samuel Sarp-Donkor, vice-président du Congrès national démocratique (NDC), et Samuel Aboagye, ancien candidat parlementaire. Les trois membres de l’équipage de l’Armée de l’air comprennent le Squadron Leader Peter Baffour Anala, le Flying Officer Martin Chum Ampedu et le sergent Ernest Addo Mensah.
L’hélicoptère s’est écrasé alors qu’il transportait une délégation en route pour un événement à Obuasi, soulignant l’importance de l’enquête qui se met en place pour faire la lumière sur cet accident tragique.
Thom Biakpa