Une employée MSF vaccine un résident du camp de Maban, au Soudan du Sud/ MSF
Dans l’État du Darfour-Sud, au Soudan, une épidémie de choléra a causé la mort d’au moins 158 personnes depuis la fin mai, selon les déclarations des autorités sanitaires locales faites samedi. Bien que la maladie soit traitable par des méthodes simples, la guerre en cours complique considérablement l’accès aux soins.
Depuis l’été 2024, près de 100 000 cas de choléra ont été signalés au Soudan, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’UNICEF rapporte également plus de 2 400 décès liés à cette épidémie durant la même période. Le dernier communiqué fait état de 42 nouveaux cas de choléra et de deux décès enregistrés vendredi. Au cours des trois derniers mois, environ 160 personnes ont succombé à la maladie dans le Darfour-Sud, qui fait partie des régions les plus touchées. Plus de la moitié des décès liés au choléra dans le Darfour ont été constatés dans cet État, selon l’OMS.
Le conflit armé entre l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui a éclaté en avril 2023, aggrave la situation dans la région. Ce climat de guerre fragilise le système de santé, rendant l’accès aux soins extrêmement difficile. Selon les Nations Unies, ce conflit a engendré “la pire crise humanitaire au monde”. Bien que le choléra puisse être traité par une simple réhydratation orale, les combats rendent l’acheminement de l’aide humanitaire presque impossible. La semaine dernière, les États-Unis et plusieurs pays alliés ont appelé à des “pauses humanitaires” face à la dégradation de la situation.
Thom Biakpa