Des soldats ivoiriens en patrouille dans la région du Bounkani/ AIP
Dans la nuit de dimanche à lundi, une attaque menée par des « hommes armés non identifiés » a coûté la vie à quatre personnes dans le département de Téhini, au nord de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Burkina Faso. Cet incident, survenu vers 2 heures du matin dans le village de Difita, constitue le premier événement meurtrier dans cette région depuis 2021, selon un communiqué de l’état-major des armées ivoiriennes.
Le bilan de l’attaque est lourd : quatre paysans ont été tués, un habitant est porté disparu et une autre personne a été gravement blessée. En outre, les assaillants ont causé des dégâts matériels considérables, incendiant plusieurs habitations, emportant du bétail et détruisant des engins de locomotion.
L’attaque n’a pas été revendiquée, mais une source sécuritaire a qualifié cet acte de « criminel », suggérant qu’il pourrait s’agir d’un règlement de comptes ciblant des individus soutenant les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils de l’armée burkinabè.
Depuis les attaques de Kafolo en 2020 et 2021, qui avaient entraîné la mort de plusieurs militaires, l’armée ivoirienne avait renforcé ses contrôles dans cette zone sensible. Avant cette nouvelle incursion, la région n’avait pas connu d’incident meurtrier depuis un certain temps.
Cependant, la situation demeure préoccupante, en particulier dans le département de Téhini, où des tensions persistent autour des sites d’orpaillage clandestins et où la présence des VDP intensifie les risques d’escalade de la violence.
Les autorités ivoiriennes sont désormais sous pression pour garantir la sécurité de la population dans cette région vulnérable, qui continue de faire face à des défis d’insécurité liés à des conflits transfrontaliers.
Thom Biakpa
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