Salim Tourqui, le père du football comorien s’est éteint, ce lundi 15 septembre/ Capture facebook
Le football comorien est en deuil avec la perte de Salim Tourqui, ancien président de la Fédération de football, décédé ce lundi 15 septembre à Moroni à l’âge de 66 ans. Ce personnage charismatique, ancien policier devenu homme d’affaires et consul honoraire d’Espagne, a laissé une empreinte indélébile sur le paysage sportif national, en œuvrant sans relâche pour l’internationalisation et la professionnalisation du sport dans l’archipel.
Salim Tourqui a pris la présidence de la Fédération en 1997, après avoir dirigé l’Apache Club de Mitsamihuli. En deux décennies, il a initié des réformes significatives, telles que l’unification du championnat national, la construction et la réhabilitation de stades conformes aux normes internationales, ainsi que l’établissement d’un centre de formation pour les jeunes talents. Ces efforts ont permis aux Comores de rejoindre la FIFA en 2005, ouvrant ainsi les portes des compétitions internationales aux Cœlacanthes.
Reconnu pour son aptitude au dialogue et sa capacité à rassembler, il a également représenté les Comores au sein d’importantes instances continentales, telles que le Conseil des associations de football en Afrique australe (COSAFA), l’Union des associations arabes de football (UAFA) et l’Union des fédérations de football de l’océan Indien (UFFOI).
Visionnaire, Salim Tourqui a su identifier et intégrer les talents de l’île de Mayotte pour renforcer l’équipe nationale. Bien qu’il ait quitté ses fonctions en 2017 en raison de divergences avec le ministère des Sports, son héritage demeure indiscutable et il est perçu comme une référence incontournable du football comorien.
Suite à l’annonce de sa disparition, de nombreuses personnalités, allant de la présidence de la République à la Fédération de football, en passant par les clubs et le sélectionneur national, ont rendu hommage à cet homme qui a profondément transformé le football aux Comores. Salim Tourqui sera inhumé à Mitsamiouli, sa ville natale, située à environ quarante kilomètres de Moroni. Sa contribution au sport restera gravée dans les mémoires et continuera d’inspirer les générations futures.
Thom Biakpa