Le président Zambien, Hakainde Hichilema/ AP
En Zambie, la justice a frappé fort en condamnant, le 11 septembre, deux hommes à une peine de deux ans de prison, assortie de travaux forcés, pour avoir tenté d’attenter à la vie du président Hakainde Hichilema par le biais de pratiques de sorcellerie.
Leonard Phiri, un chef de village zambien, et Jasten Mabulesse Candunde, un ressortissant mozambicain, avaient été interpellés en décembre dernier, en possession d’amulettes et d’un caméléon vivant. Selon les autorités, ces objets étaient destinés à nuire au chef de l’État. L’accusation a révélé que les deux hommes avaient été recrutés par le frère d’un opposant au président, Emmanuel Banda, surnommé “Jay Jay”, qui fait également face à des accusations de vol, de tentative de meurtre et d’évasion.
Lors de l’audience, le juge Fine Mayambu a déclaré que “l’objectif de leur activité criminelle était d’assassiner le chef de l’État”, les qualifiant d’“ennemis de l’État et de tous les Zambiens”. La décision du tribunal souligne la gravité des actes reprochés et la détermination des autorités à protéger le président.
Hakainde Hichilema, âgé de 63 ans, est une figure emblématique de l’opposition zambienne, ayant été élu en août 2021 avec la promesse de revitaliser l’économie du pays et de lutter contre la corruption. Son accession au pouvoir a engendré un nouvel espoir parmi les 20 millions d’habitants de cette nation d’Afrique australe, qui aspire à un avenir meilleur.
Cette affaire de sorcellerie soulève des questions sur la tension politique en cours dans le pays, ainsi que sur les méthodes employées par certains pour s’opposer au gouvernement en place.
Thom Biakpa