L’opposant Cellou Dalein Diallo, figure de proue de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG)/ iMedias
À l’approche du référendum constitutionnel prévu pour le dimanche 21 septembre, la Guinée est en proie à des tensions politiques croissantes. La campagne électorale est largement dominée par la junte du général Mamadi Doumbouya, qui fait la promotion d’un vote “oui”. Cependant, les voix dissidentes peinent à se faire entendre, en raison de la fermeture des médias indépendants et de la répression des opposants qui perdure depuis un an.
Cellou Dalein Diallo, leader de l’opposition et président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), exilé depuis trois ans, a lancé un appel retentissant au boycott du référendum. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, il s’est présenté dans son habituel costume-cravate bleu marine pour exhorter ses partisans à ne pas participer à ce qu’il qualifie de “mascarade”. Selon lui, cette consultation est destinée à légitimer un coup d’État et à favoriser la commission d’un parjure. Il a déclaré : « Restez chez vous, car même si vous votez “non”, votre vote sera compté comme un “oui” » par les autorités de transition.
Dalein Diallo, dont le parti a été suspendu à la fin du mois d’août, concentre ses critiques sur le général Doumbouya, l’accusant de trahir les engagements pris après son coup d’État il y a quatre ans. Il considère le référendum comme un moyen pour Doumbouya de se maintenir au pouvoir de manière durable.
Du côté du gouvernement, la campagne pour le “oui” se poursuit. Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement, a récemment défié l’opposition, lui demandant de proposer une alternative crédible au peuple guinéen. Il a affirmé que le retour à l’ordre constitutionnel était préférable à la situation actuelle, qualifiée d’exceptionnelle.
Alors que la campagne électorale se poursuit encore pendant deux jours, environ 6,7 millions d’électeurs sont appelés à se prononcer lors de ce scrutin crucial. Les résultats du référendum pourraient avoir des implications significatives pour l’avenir politique de la Guinée.
Thom Biakpa
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