Après une croissance de 3,8% en 2020, à comparer à la contraction observée au niveau africain, dans un contexte de crise sanitaire globale, le pays a connu une amélioration en 2021 avec un taux de 7,0%, témoignant d’une forte reprise de l’activité économique, soutenue par la poursuite des chantiers dans les infrastructures, le démarrage des travaux de l’oléoduc Niger-Bénin et une production cotonnière qui atteint un nouveau record à 728 000 T de coton graine pour la campagne 2020-2021.
En 2022, le conflit en Ukraine a engendré une inflation qui a touché entre autres les secteurs des produits pétroliers, des intrants agricoles, et des denrées alimentaires.
Depuis quelques années, le Bénin a opté pour une révision de la gouvernance du secteur agricole ainsi que sur l’amélioration de la gestion des finances publiques et du climat des affaires, avec des résultats probants, même si beaucoup reste à faire.
Pour assurer la pérennité de sa croissance, le pays devra travailler à améliorer sa résilience aux chocs externes, ainsi que les vulnérabilités liées à son modèle de croissance surtout en raison de sa dépendance aux exportations de produits agricoles non-transformés (coton, noix de cajou) et de la réexportation de biens et produits de base importés (voitures d’occasion, riz, etc.) vers le Nigeria.
Si la dette publique a connu une légère évolution, allant de 46,1 en 2020 contre 47,2 en 2021, le risque de surendettement reste néanmoins très modéré – récemment noté B+ avec perspectives stables par Fitch Ratings.
La situation politique relativement stable au Benin, devrait aider le gouvernement à atteindre les objectifs économiques fixés.
Pour rappel, en 2020, le Benin avait bénéficié d’un financement additionnel d’un montant de 50 millions de dollars de la part de la banque mondiale afin d’aider le pays à atténuer l’impact de la crise sanitaire.