Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, menacé par une pétition des députés / Radio Okapi
En République démocratique du Congo (RDC), une nouvelle tournure politique se dessine avec la recevabilité d’une pétition lancée par des députés visant plusieurs membres du bureau de l’Assemblée nationale, dont le président Vital Kamerhe, un proche du chef de l’État. Cette décision a été prise lors d’une plénière tenue le 17 septembre 2025.
Ce jeudi 18 septembre, une commission spéciale temporaire a été constituée pour examiner cette pétition. Les membres de cette commission disposent de trois jours pour formuler des conclusions qui seront ensuite soumises aux députés. Ces derniers devront se prononcer sur la validité de la pétition, qui concerne plusieurs membres du bureau, mais se concentre principalement sur Vital Kamerhe.
Notons que ce dernier était absent lors de cette plénière, ayant délégué ses fonctions à son premier vice-président, Jean-Claude Tshilumbayi, qui est l’un des rares responsables à ne pas être directement visé par cette démarche.
Les débats qui ont suivi la présentation de la pétition ont suscité des interrogations parmi les députés, qu’ils soient issus de la majorité ou de l’opposition. Certains ont souligné que l’urgence réside ailleurs, notamment dans la situation préoccupante à l’est du pays, plaidant pour un recentrage sur des enjeux cruciaux.
Malgré ces réserves, la pétition a recueilli le soutien de 262 députés, dépassant ainsi le seuil de 250 signatures nécessaires pour obtenir une majorité. Ce chiffre témoigne d’un climat politique tendu et d’un état d’esprit révélateur parmi les élus à l’aube de cette nouvelle session parlementaire.
Les revendications formulées dans ce document concernent le fonctionnement interne de l’Assemblée nationale. Cependant, des observateurs proches du régime estiment que derrière ces demandes se cachent des enjeux politiques plus profonds. Selon certains analystes, Vital Kamerhe pourrait faire les frais de son absence de positionnement l’année précédente, lors des débats sur la modification de la Constitution.
Cette situation illustre les tensions croissantes au sein de l’Assemblée nationale et soulève des questions sur l’avenir politique de Vital Kamerhe et des membres de son bureau dans un contexte où les rivalités internes semblent s’accentuer.
Thom Biakpa