Le ministre camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, lors de sa déclaration/ JournalduCameroun.com
À l’approche de la campagne électorale pour la présidentielle prévue le 12 octobre, le gouvernement camerounais a lancé un avertissement ferme aux acteurs politiques, notamment aux candidats, concernant le respect de l’ordre public. Lors d’une déclaration faite le 24 septembre, Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, a souligné que « aucun désordre avant, pendant et après le jour du vote ne sera toléré ».
Le ton était résolument ferme alors que le ministre a exprimé ses préoccupations face à certains candidats suspectés d’avoir des « agendas cachés ». Selon lui, ces individus pourraient tenter de « défier l’autorité de l’État, prêcher la violence et encourager des remous sociaux qui perturberaient le bon fonctionnement des institutions républicaines ». Paul Atanga Nji a averti que ceux qui choisiraient de désobéir à la loi seraient confrontés à la rigueur de l’administration, affirmant que « force restera à la loi ».
Concernant les discussions en cours au sein de l’opposition pour désigner un candidat consensuel parmi les onze challengers du président Paul Biya, le ministre a été clair. Même si un tel candidat venait à être désigné, cela n’aurait aucune incidence sur le déroulement matériel du scrutin. « Elecam ne reconnaît pas ces arrangements », a-t-il précisé, rappelant qu’il y aura douze candidats sur les bulletins de vote, conformément aux préparatifs déjà en cours.
Paul Atanga Nji a également évoqué les rumeurs d’alliances « contre-nature » au sein de l’opposition, qu’il a rejetées en affirmant que toute tentative de désistement aurait dû être faite avant l’impression des bulletins de vote.
En conclusion de son intervention, le ministre a salué le calme relatif observé dans la région du Littoral, tout en appelant à une vigilance accrue de la part des militaires, policiers et responsables administratifs, car, comme il l’a dit, « l’ennemi ne dort jamais ».
Cette mise en garde intervient dans un contexte électoral tendu, où les enjeux politiques sont élevés et où le respect de l’ordre public est crucial pour garantir la transparence et la paix durant les élections. Les autorités camerounaises semblent déterminées à prévenir toute situation pouvant compromettre le bon déroulement du processus électoral.
Thom Biakpa