Vue du lac Volta au Ghana/ Wikimédia
Le samedi 11 octobre 2025, un tragique accident a coûté la vie à quinze personnes, dont onze enfants âgés de deux à quatorze ans, lorsqu’un bateau transportant des villageois a chaviré sur le lac Volta, le plus grand lac artificiel du monde. L’embarcation effectuait la liaison entre les villages d’Okuma et de Bovime, dans le nord-est du Ghana. Les autorités locales évoquent une surcharge de l’embarcation comme l’une des causes principales de ce drame, et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.
L’Autorité maritime du Ghana (GMA) a confirmé dimanche que parmi les victimes, quatorze corps ont été récupérés et transportés dans les morgues des hôpitaux de Kete Krachi et Worawora, tandis que trois enfants ont déjà été inhumés. Quatre passagers ont réussi à survivre à cette terrible épreuve, mais la douleur et le choc se font sentir dans les communautés touchées par cette tragédie.
Des manquements aux normes de sécurité
Les premières analyses suggèrent que la surcharge du bateau, un problème récurrent sur le lac Volta, pourrait être à l’origine de cet accident. En réponse à cette catastrophe, la GMA a annoncé la formation d’un comité d’enquête en collaboration avec le ministère des Transports. Leur objectif est d’explorer les causes sous-jacentes de cet incident et de renforcer les mesures de sécurité. “Nous sommes déterminés à comprendre les raisons profondes de ce drame et à mettre en place des mesures concrètes pour éviter qu’un tel événement ne se reproduise”, a déclaré un porte-parole de l’autorité maritime, tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées.
Les autorités ont également promis d’intensifier les contrôles le long des rives du lac afin de garantir le respect des limites de passagers et de rendre le port de gilets de sauvetage obligatoire.
Un problème récurrent : les naufrages sur le lac Volta
Les naufrages sont malheureusement fréquents au Ghana, en particulier sur le lac Volta, en raison de divers facteurs tels que la surcharge des embarcations, le mauvais entretien des bateaux, le non-respect des consignes de sécurité et le manque de gilets de sauvetage. En août dernier, un autre accident avait fait six victimes, tandis qu’en mai 2023, un naufrage avait coûté la vie à dix-huit personnes. Malgré les avertissements concernant la prudence, de nombreux passagers ne savent pas nager, ce qui rend chaque accident d’autant plus tragique.
Thom Biakpa