Vue du dispositif dressé devant le domicile de Pascal Affi N’guessan, président du FPI/ Capture facebook
En Côte d’Ivoire, la tension politique monte à quelques jours du scrutin présidentielle, prévu le 25 octobre. Des partis d’opposition, notamment le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dénoncent une surveillance policière ciblée à l’égard de leurs cadres. Cette situation fait suite à une marche prévue le samedi 11 octobre, qui a été interdite par les autorités préfectorales pour des raisons de sécurité publique.
Le ministère de l’Intérieur a rapporté que 710 personnes ont été interpellées lors de la dispersion rapide de cette manifestation, ce qui témoigne d’une forte répression des mouvements de l’opposition. Depuis cet incident, plusieurs leaders politiques affirment être sous surveillance, avec un dispositif policier déployé autour de leurs domiciles.
Il s’agit particulièrement de Justin Koné Katinan, président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI, Noel Akossi Bendjo, coordinateur du PDCI, qui a d’ailleursdénoncé une “attaque violente” contre son domicile. Cette situation alimente les craintes d’atteintes aux libertés fondamentales. En réaction, le PPA-CI a exprimé son indignation face à ces événements dans un communiqué, soulignant la gravité de ces interventions policières.
Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a également fait part de son inquiétude. Il a rapporté que dans la nuit de dimanche, des dizaines de membres des forces de sécurité ont encerclé son domicile, bloquant toute entrée et sortie. “Les policiers sont partis vers minuit sans rien dire”, a-t-il déclaré, suggérant un lien entre ces événements et sa récente critique de l’arrêté préfectoral qui interdisait la marche de l’opposition.
Cet arrêté, publié vendredi, expliquait que la marche n’avait pas été formellement demandée et qu’elle était susceptible de provoquer des “troubles à l’ordre public”. Toutefois, les partis d’opposition estiment que cette décision est une tentative de museler toute contestation et de réprimer les voix dissidentes.
La situation actuelle en Côte d’Ivoire soulève des questions préoccupantes sur le respect des droits humains et des libertés fondamentales dans le pays, alors que les tensions politiques continuent de croître à l’approche de l’élection présidentielle. Les leaders de l’opposition appellent à une prise de conscience nationale et internationale face à cette répression, tout en soulignant leur détermination à poursuivre leur lutte pour la démocratie et la justice.
Thom Biakpa