L’ancien président malgache, a été déchu de sa nationalité/ AFP
Le gouvernement de transition malgache a officiellement retiré la nationalité malgache à l’ancien président Andry Rajoelina, destitué le 14 octobre à la suite d’un coup d’État militaire. La décision a été entérinée par un décret signé par le Premier ministre de transition, Herintsalama Rajaonarivelo, et publiée au Journal officiel de la République de Madagascar.
Selon le texte, cette mesure s’appuie sur l’article 42 du Code de la nationalité malgache, en vigueur depuis 1960. Cet article stipule qu’un citoyen perd automatiquement sa nationalité dès lors qu’il acquiert volontairement celle d’un autre pays. Or, Andry Rajoelina avait obtenu la nationalité française en 2014, par un décret signé à l’époque par le Premier ministre français Manuel Valls.
Cette déchéance de nationalité intervient dans un climat politique extrêmement tendu, quelques jours seulement après la chute du président. Le 14 octobre, un coup d’État conduit par le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT, une unité de l’armée ralliée aux manifestants antigouvernementaux a mis fin au mandat de Rajoelina.
Depuis sa destitution, l’ancien chef d’État a quitté le territoire national. Dans un message audio diffusé sur les réseaux sociaux, il a affirmé être « contraint de se cacher pour sa sécurité », sans toutefois préciser sa localisation actuelle.
En perdant la nationalité malgache, Andry Rajoelina devient inéligible à toute élection nationale. Cette décision marque un tournant politique majeur pour Madagascar, où l’ancien président, longtemps figure dominante de la vie politique, voit désormais s’effondrer ses ambitions de retour au pouvoir.
Thom Biakpa




