Sylvia et Noureddin Bongo seront jugés le 10 novembre à Libreville/ Notre Afrik
Le procès de l’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, et de son fils Noureddin Bongo Valentin s’ouvrira officiellement le 10 novembre prochain devant la Cour criminelle spéciale de Libreville. L’annonce a été confirmée ce mercredi 29 octobre par Eddy Minang, procureur général près la Cour de cassation.
Des accusations de procédure contestée
Installés à Londres, les avocats de la famille Bongo avaient tenu, la semaine précédente, une conférence de presse en ligne depuis l’Europe. Ils y ont dénoncé ce qu’ils qualifient de procédure judiciaire « aux ordres », estimant que leurs clients n’avaient jamais été convoqués par la justice gabonaise. Les conseils de Sylvia et Noureddin Bongo ont par ailleurs annoncé que leurs clients ne se présenteront pas au procès.
Face à ces accusations, le procureur général Eddy Minang a tenu à apporter des précisions :
« Les faits ont été commis à Libreville. Ils ont été interpelés à Libreville. La seule adresse mentionnée dans le dossier, c’est celle de Libreville. Donc, nous avons respecté les dispositions légales », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.
Pas de recours enregistré, selon le parquet
Les avocats de la défense affirment avoir déposé un recours en cassation, mais cette version est fermement démentie par le procureur général.
« Il n’y a aucun recours dans le dossier. Ces avocats qui parlent, en France, n’ont posé aucun acte. Les seuls actes qu’ils ont posés, ce sont deux ou trois conférences de presse », a-t-il précisé.
Un procès maintenu en l’absence des accusés
L’absence de Sylvia et Noureddin Bongo ne remettra pas en cause la tenue du procès. Le procureur général s’appuie sur l’article 145 du Code de procédure pénale gabonais, qui prévoit qu’un accusé renvoyé devant la Cour criminelle peut être jugé par contumace s’il ne se présente pas après notification.
« L’accusé qui ne se présente pas est jugé selon la procédure de contumace », a rappelé Eddy Minang.
Des accusations de crimes économiques
Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin sont poursuivis pour détournement de biens publics, blanchiment de capitaux, concession irrégulière et plusieurs autres crimes économiques. Ces poursuites interviennent dans un contexte de recomposition politique au Gabon, depuis la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba à la suite du coup d’État d’août 2023.
Thom Biakpa




