Principal centre urbain de la Côte d’Ivoire, Abidjan, capitale économique du pays est une des villes les plus dynamiques d’Afrique, avec plus de 6 millions d’habitants, et concentrant l’essentiel des activités économiques du pays.
L’accroissement considérable des automobiles et des moyens de transports tels que les autobus de la SOTRA ( Société de Transport Routier Abidjan ), les minicars communément appelés « Gbaka » et les taxis collectifs ( wôrô-wôrô ) ne parvient plus à satisfaire les besoins des populations de la ville.
Ainsi, le métro d’Abidjan, projet de transport urbain, a été pensé et lancé en 2017, devant les Chefs d’Etat de Côte d’Ivoire et de France, dans le but de décongestionner l’agglomération et fluidifier les déplacements des populations, avec son linéaire de 37 km.
[…] Je me réjouis du lancement des travaux de construction du Métro d’Abidjan. Ce projet dont je souhaite l’aboutissement rapide, est un motif de grande fierté. Il va révolutionner et fluidifier le transport urbain à Abidjan, impacter positivement l’économie nationale et la qualité de vie de nombreux foyers, grâce notamment aux 2000 emplois qu’il va générer et au gain de temps qu’il va entrainer aux 530 000 abidjanais, je dis bien 530 000 abidjanais qui vont l’emprunter quotidiennement et aux 180 000 000 de passagers qu’il va transporter par an. Il était impensable qu’Abidjan, ville africaine de plus de 5 000 000 d’habitants, n’ait pas son Métro pour affirmer sa modernité et son dynamisme » déclarait ainsi le président Alassane Ouattara.
Avec quelques retards enregistrés, les travaux ont véritablement démarré quelques années plus tard, et ont donné lieu à des actions de destructions des habitats qui se trouvaient sur le tronçon qui doit abriter cet important projet d’infrastructure.
La cellule d’exécution du Plan d’action et de réinstallation, selon ses termes, « appelle donc les personnes impactées par le projet au calme, car tel que planifié par le gouvernement de Côte d’Ivoire, toutes les personnes ayant perdu leurs biens dans le cadre de la construction du métro seront totalement indemnisées ».
Si les uns en ont été gratifiés, d’autres personnes qui n’ont pas reçu une indemnisation refusent catégoriquement quant à elles de quitter leur domicile, car dans l’incapacité financière de se trouver un autre toit. Cette situation préoccupante qui a duré des mois s’est allégée progressivement à l’issue de négociations avec les populations concernées.
Ce projet est censé relier le nord et le sud de la capitale, d’Anyama jusqu’à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny située à Port-Bouët, en passant par les communes d’Abobo, Adjamé, Plateau, Treichville et Marcory, avec une capacité de 500 000 passagers quotidiens.
Prévu initialement pour être opérationnel en 2021, l’échéance de 2026 est la plus évoquée en ce moment. Le métro d’Abidjan sera ainsi le 4ème à voir le jour en Afrique.