Le président nigérian Bola Tinubu a réagi avec fermeté, mardi 18 novembre, à l’attaque visant un internat pour filles dans l’État de Kebbi, au nord-ouest du pays. Dans la nuit de dimanche à lundi, un groupe d’hommes armés a pris d’assaut l’école de Maga, abattant le directeur adjoint, Hassan Makuku, avant d’enlever vingt-cinq élèves.
Face à cette nouvelle tragédie, le chef de l’État a ordonné une mobilisation générale des forces de sécurité et réclamé des opérations rapides pour retrouver les adolescentes saines et sauves. Il a exprimé sa « profonde tristesse », rappelant que l’assaut est survenu malgré des alertes transmises par les services de renseignement, qui avaient signalé une menace imminente dans la région.
Cette attaque s’inscrit dans un climat d’insécurité chronique qui secoue le Nigeria depuis des années. Depuis l’enlèvement retentissant de près de 300 élèves à Chibok en 2014 par Boko Haram, les établissements scolaires du nord du pays restent des cibles régulières pour les groupes jihadistes et les bandes criminelles, communément appelées « bandits ».
Dans son communiqué, Bola Tinubu a exhorté les habitants à collaborer davantage avec les autorités, estimant que la réussite des opérations de sécurité dépend en grande partie de leur soutien. « Nos forces de sécurité ne peuvent réussir à nous protéger sans la coopération de la population », a-t-il insisté, appelant chacun à transmettre toute information susceptible d’aider les enquêteurs.
Alors que le vice-président Kashim Shettima est attendu sur les lieux mercredi, plusieurs patrouilles ont déjà été déployées dans la région pour tenter de retrouver les jeunes filles. L’État de Kebbi demeure l’un des plus vulnérables du Nigeria, pris en étau entre les incursions jihadistes venues du Niger voisin et la violence des groupes armés qui multiplient pillages, enlèvements et assassinats dans tout le nord du pays.
Thom Biakpa




