Le général Horta N’Tam dont le nom complet est “Horta Inta-A Na Man”, est un officier supérieur bissau-guinéen.
Avant le 26 novembre 2025, il servait comme chef d’état-major de l’armée de terre de Guinée-Bissau. Il a été promu à ce poste le 1er septembre 2023.
Dans la nuit du 26 novembre 2025, un groupe de militaires a renversé le président Umaro Sissoco Embaló, arrêté le chef de l’armée et le ministre de l’Intérieur, et suspendu le processus électoral, notamment la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 23 novembre devant intervenir le 27 novembre.
Les putschistes ont justifié leur action en évoquant la découverte d’un prétendu plan de déstabilisation impliquant politiciens et barons de la drogue.
Immédiatement après le coup d’État, un autre général, Dinis N’Tchama, chef de la maison militaire de la présidence avait émergé comme porte-parole des militaires.
Le 27 novembre 2025, lors d’une cérémonie à l’état-major à Bissau, Horta N’Tam a prêté serment comme Président de la transition et chef du Haut commandement militaire.
Il dirigera officiellement le pays pour une durée d’un an. Dans ce rôle, il devient l’autorité suprême, assurant ce qu’il a proclamé le rétablissement de « la sécurité nationale et de l’ordre public ».
Même si Dinis N’Tchama s’était d’abord affiché comme le visage du putsch, la nomination de Horta N’Tam à la tête de la transition montre qu’il est en réalité la figure clé derrière le coup d’État.
Certains voient dans son profil militaire de carrière, l’“homme loyal” ayant gravi les échelons. Un signe que l’armée entend renouer avec les anciens schémas de pouvoir dominés par les uniformes (la Guinée-Bissau a une longue histoire d’instabilité politique et de coups d’État).
Le coup d’État, organisé en pleine période électorale, a suscité des condamnations internationales, notamment de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine, qui exigent un retour à l’ordre constitutionnel.
Thom Biakpa




