Alassane Ouattara a officiellement entamé, ce lundi 8 décembre, un nouveau mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. La cérémonie d’investiture, organisée au palais présidentiel d’Abidjan s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités africaines et internationales. Réélu le 25 octobre avec 89,77 % des suffrages, le chef de l’État ivoirien a prêté serment devant le Conseil constitutionnel, malgré un scrutin marqué par l’exclusion de ses principaux adversaires et une participation limitée à 50,10 %, signe d’un fort boycott.
À 83 ans, M. Ouattara a réaffirmé son engagement devant la Nation. Main droite levée et main gauche posée sur la Constitution, il a déclaré : « Devant le peuple souverain de Côte d’Ivoire, je jure solennellement de respecter et de défendre fidèlement la Constitution, d’incarner l’unité nationale et d’exercer mes fonctions dans l’intérêt supérieur de la Nation. » Le président a souligné que ce nouveau mandat s’inscrivait sous le signe de la « transmission générationnelle ».
La cérémonie s’est déroulée en présence de onze chefs d’État africains, notamment ceux d’Angola, du Congo-Brazzaville, de Djibouti, du Gabon, du Sénégal, des Comores, du Ghana, de Gambie, du Liberia, de Sierra Leone et de Mauritanie. D’anciens dirigeants, comme l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, ainsi que la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, avaient également fait le déplacement. La France était représentée par Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, tandis que les États-Unis avaient dépêché Jacob Helberg, sous-secrétaire d’État à la Croissance économique.
En revanche, les figures majeures de l’opposition ivoirienne, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, n’étaient pas présentes. Tous deux écartés du scrutin en raison de leur radiation de la liste électorale, le premier pour une condamnation judiciaire, le second pour des questions de nationalité. Ils n’avaient donné aucune consigne de vote avant l’élection.
Thom Biakpa
About Author
