Face à la tentative de coup d’État déjouée ce week-end à Cotonou, la France a confirmé avoir joué un rôle d’appui auprès des autorités béninoises. Selon l’Élysée, le soutien apporté s’est concentré sur des opérations de surveillance, d’observation et de logistique, mises en œuvre à la demande du gouvernement du président Patrice Talon.
Ce mardi 9 décembre, la présidence française a précisé qu’Emmanuel Macron avait activement participé à la gestion de la crise. Le chef de l’État a coordonné un partage d’informations entre plusieurs pays de la région, dans le but d’aider les forces béninoises à identifier et neutraliser les auteurs du complot.
Dès dimanche, Emmanuel Macron s’est entretenu avec Patrice Talon, visé par les putschistes, afin d’évaluer la situation et d’ajuster la coopération sécuritaire. Le président français a également contacté les dirigeants du Nigeria et de la Sierra Leone, ce dernier assurant la présidence de la Cédéao. L’organisation sous-régionale ouest-africaine a rapidement mobilisé ses moyens militaires pour soutenir Cotonou dans sa riposte.
Cette coordination multilatérale a permis d’empêcher la déstabilisation politique du Bénin, pays longtemps considéré comme l’un des plus stables de la région. La France, en confirmant officiellement son implication, réaffirme ainsi son engagement dans la lutte contre les menaces pesant sur les institutions démocratiques en Afrique de l’Ouest.
Thom Biakpa




