mardin escortMardin EscortMardin EscortMardin EscortMardin EscortMardin EscortVan Escortvan escortVan EscortKayseri EscortVan EscortDiyarbakır EscortMardin EscortKayseri EscortMardin EscortVan EscortMardin EscortMardin Escortmatbet girişatlasbet girişMardin EscortMardin EscortMardin Escort
London Escorts sunderland escorts asyabahis.org dumanbet.live pinbahiscasino.com sekabet.net www.olabahisgir.com maltcasino.net faffbet-giris.com asyabahisgo1.com www.dumanbetyenigiris.com pinbahisgo1.com sekabet-giris2.com www.olabahisgo.com maltcasino-giris.com faffbet.net betforward1.org www.betforward.mobi 1xbet-adres.com 1xbet4iran.com romabet1.com www.yasbet2.net www.1xirani.com www.romabet.top www.3btforward1.com 1xbet https://1xbet-farsi4.com بهترین سایت شرط بندی betforward
vendredi, décembre 19, 2025
spot_img

Cameroun : Le trafic d’or prive l’État de près de 250 millions d’euros de recettes fiscales

Le Cameroun fait face à une énigme de taille dans son secteur minier : celle de la destination réelle de l’or extrait sur son territoire. Une interrogation ravivée par la publication, le 10 décembre, du rapport 2023 du Comité ITIE Cameroun, organisme de référence en matière de transparence dans la gestion des ressources naturelles.

Si le document passe en revue l’ensemble du secteur extractif pétrole, gaz et minerais, ce sont les données relatives à l’or qui retiennent particulièrement l’attention, tant les écarts entre chiffres officiels et statistiques internationales apparaissent vertigineux.

Un fossé entre production nationale et exportations déclarées

D’après les chiffres communiqués par les autorités camerounaises, la production nationale d’or s’est élevée à 953 kilogrammes en 2023. Pourtant, seuls 22,3 kilogrammes ont été officiellement exportés au cours de la même année. Une proportion étonnamment faible pour un pays producteur.

En parallèle, les statistiques d’importation des pays partenaires racontent une tout autre histoire. En cumulant les déclarations des acheteurs internationaux dominées à près de 90 % par les Émirats arabes unis , ce sont environ 15,2 tonnes d’or d’origine camerounaise qui auraient été achetées en 2023. Un volume près de 600 fois supérieur aux exportations officiellement enregistrées par Yaoundé.

Un système largement hors contrôle

Pour le géologue Dr Youmssi Bareja, ces chiffres ne laissent guère de place au doute. « Pratiquement toute la production du Cameroun échappe aux circuits officiels », estime-t-il. Selon ses calculs, 15 tonnes d’or représentent environ 900 milliards de francs CFA, soit plus de 1,36 milliard d’euros.

Cette situation traduit, selon l’expert, une perte de contrôle quasi totale sur la filière aurifère, depuis les sites d’exploitation jusqu’aux frontières du pays.

Des pertes fiscales considérables

Au-delà du constat, les implications financières sont majeures. En théorie, la Société nationale des mines (Sonamines) prélève 5 % de la production nationale d’or. Mais en l’absence de traçabilité, ces prélèvements restent largement théoriques.

Le rapport ITIE estime que les pertes fiscales potentielles liées aux exportations non déclarées pourraient atteindre 165 milliards de francs CFA, soit plus de 250 millions d’euros. Une somme d’autant plus significative que la contribution des taxes minières au budget de l’État demeure inférieure à 1 %, malgré un contexte international marqué par des prix de l’or historiquement élevés.

« Aujourd’hui, presque tous les projets aurifères sont rentables. Ne pas capter ces revenus est une occasion manquée pour le développement », déplore Dr Bareja.

Des recommandations sans réponse officielle

Pour remédier à ces dysfonctionnements, le Comité ITIE Cameroun préconise une série de mesures : renforcement des contrôles aux frontières, démantèlement des réseaux illégaux, meilleure coordination entre les administrations concernées, à savoir les ministères sectoriels, Sonamines et Douanes et clarification des responsabilités institutionnelles afin d’assurer une traçabilité effective de l’or.

À ce stade, aucune réaction officielle des autorités camerounaises n’a été enregistrée. Pendant ce temps, l’or camerounais continue de quitter le pays par des circuits informels, privant l’État de ressources financières cruciales dans un contexte économique déjà contraint.

Thom Biakpa

About Author

Articles liés

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Nos Reseaux

35,600FansLike
52SubscribersSubscribe
- Advertisement -spot_img

Economie

POLITIQUE

SOCIETE