À Marrakech, la Côte d’Ivoire s’apprête à entrer en scène. Ce mercredi à 17h30 (TU), les champions d’Afrique en titre affrontent le Mozambique pour leur premier match dans le Groupe F, marquant la fin de la première journée de la phase de poules. Un rendez-vous attendu, mais abordé avec calme par les Éléphants, loin de toute agitation excessive.
Depuis leur arrivée au Maroc, le mot d’ordre est clair : sérénité. Les séances d’entraînement se déroulent dans une atmosphère détendue, ponctuée de sourires et de plaisanteries, sans jamais perdre de vue l’objectif principal. Pour le sélectionneur Emerse Faé, cette décontraction n’est pas synonyme de relâchement, bien au contraire. Il insiste sur l’implication totale de ses joueurs, concentrés et pleinement engagés dans la mission de défense du titre.
Il faut dire que cette équipe ivoirienne connaît la valeur de la résilience. Lors de la CAN précédente, elle avait frôlé l’élimination dès le premier tour avant de se hisser jusqu’au sacre, au terme d’un parcours aussi improbable que mémorable. Deux ans plus tard, le visage du groupe a évolué : près de la moitié de l’effectif a été renouvelée. Sur les 26 joueurs convoqués, seuls 12 ont déjà goûté à la gloire continentale.
Parmi eux, Jean-Michael Seri incarne la continuité. À 34 ans, le milieu de terrain reste un repère, un lien entre les générations. Pour lui, l’état d’esprit n’a pas changé : le plaisir de porter le maillot national, l’envie de se dépasser pour le pays et cette ambiance collective qui traverse les époques.
À ses côtés, de nouveaux visages découvrent la CAN. L’attaquant Yan Diomandé ou encore le latéral Guela Doué, déjà fort de 12 sélections, symbolisent ce renouveau. Enthousiaste et parfaitement intégré, Doué souligne la discipline et la motivation du groupe, ainsi que la qualité du travail effectué au quotidien.
Un seul nuage vient assombrir légèrement le tableau : le forfait de Sébastien Haller, absent de cette campagne. Mais pour le reste, tout semble réuni pour permettre aux Éléphants de défendre dignement leur couronne. Un défi de taille, puisque conserver un titre continental est une performance rare, que seule l’Égypte est parvenue à accomplir, avec trois sacres consécutifs entre 2006 et 2010.
Face au Mozambique, la Côte d’Ivoire ouvre donc un nouveau chapitre. Sans tapage, mais avec ambition. Et toujours avec cette confiance tranquille qui accompagne les équipes conscientes de leur force.
Thom Biakpa




