La Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) prévoit l’émission d’une monnaie unique dans les quatre prochaines années. Regroupant sept pays de l’Afrique de l’Est que sont le Burundi, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et la République démocratique du Congo, elle constitue une union douanière dans laquelle les biens et services sont échangés entre les Etats membres et permet à plus de 300 millions de consommateurs de circuler librement sur une superficie d’environ 4,8 millions de km2.
Cette monnaie unique devrait être instaurée d’ici l’année 2024 et pourrait faire en sorte que l’Afrique orientale devienne un territoire encore plus propice aux investissements, à la finance ou encore au tourisme. En effet, la région « obtient les meilleurs résultats sur la dimension de la libre circulation des personnes », comme le confirme
l’indice d’intégration régionale en Afrique (ARII), mesurant l’intégration régionale.
Ces affirmations intéressantes s’expliquent d’une part, par la suppression d’environ 257 barrières non tarifaires qui freinaient la flexibilité des opérations entre les états membres, et d’autre part, par la coopération des membres du sommet des chefs d’État de la CAE.
Cependant, plusieurs pays de la CAE tels que le Rwanda, la RDC et le la Tanzanie subissent les conséquences de la guerre russe en Ukraine. Cela aurait un impact négatif sur la santé financière de la communauté dans son ensemble, qui a son tour sera victime d’inflation.
En outre, la Communauté projette de s’agrandir avec l’intégration de la Somalie, pays situé à l’extrémité orientale de la Corne de l’Afrique. Cette intégration stratégique lui permettrait de tirer d’importants avantages sur le plan économique.
Dr Peter Mathuki, secrétaire général de ladite communauté a ainsi affirmé que :
« L’exploitation des ressources de l’économie bleue de la Somalie, telles que le poisson, et l’étendue de son littoral devraient également stimuler l’économie régionale ».