L’entreprise d’État algérienne Sonatrach à Alger /REUTERS
Le 7 juillet, le géant algérien Sonatrach et la multinationale italienne ENI ont officialisé un contrat de « partage de production » d’une valeur de 1,35 milliard de dollars, marquant une nouvelle étape dans leur coopération énergétique. Ce partenariat ouvre la voie à de nouvelles explorations et exploitations d’hydrocarbures en Algérie, notamment dans l’une des principales zones pétrolières, située à proximité de la frontière libyenne.
Ce contrat s’inscrit dans la stratégie de l’Italie visant à sécuriser ses approvisionnements en gaz, particulièrement dans un contexte de volatilité des marchés énergétiques, souvent influencés par des événements géopolitiques. Ana Maria Jaller-Makarewicz, de l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis, souligne l’importance de ces contrats à long terme pour stabiliser les prix à l’avenir.
Avant l’invasion de l’Ukraine, l’Italie dépendait à hauteur de 40% de son gaz importé de Russie, une situation qui a révélé des vulnérabilités. Depuis, le pays a réussi à réduire sa demande en gaz de manière significative entre 2022 et 2023, tout en maintenant un niveau constant pour 2024. Cette évolution témoigne d’une prise de conscience quant à la nécessité de diversifier ses sources d’approvisionnement.
Avec cet accord, ENI espère également pouvoir exporter du gaz vers d’autres pays, renforçant ainsi sa position sur le marché énergétique. Il est à noter qu’ENI et Sonatrach collaborent déjà depuis plus de 40 ans sur le gazoduc TransMed, qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie.
Ce nouveau contrat représente donc non seulement un investissement majeur, mais aussi une avancée significative dans la coopération énergétique entre l’Algérie et l’Italie, dans un contexte mondial en constante évolution.
Thom Biakpa