Le procès Boko et Homéky au Bénin était à son quatrième jour, ce 25 janvier/ Getty Images
Lors de la cinquième journée du procès d’Olivier Boko et Oswald Homeky à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), l’avocat de l’État béninois, Maître Maximin Cakpo Assogba, a formulé plusieurs demandes devant la Cour. Il a requis le maintien en détention des accusés, à savoir Olivier Boko, Rock Nieri et Oswald Homeky, pour des infractions telles que le complot contre l’autorité de l’État, la corruption d’agent public et le blanchiment de capitaux. Par ailleurs, il a demandé que Oswald Homekyet Ganiou Sanoussi soient poursuivis pour avoir présenté de faux certificats, tandis que Crespin Adjigbékoun et Corneille Gbaguidi sont accusés de complicité.
Des sanctions financières drastiques
Dans sa plaidoirie, l’État béninois, agissant en tant que partie civile, a exigé une condamnation solidaire des principaux accusés à verser la somme colossale de 77 milliards de FCFA pour les préjudices subis. Il a également demandé la restitution de 1 milliard 500 millions de FCFA qui avaient été confisqués, ainsi qu’une amende de 10 millions de FCFA à l’encontre de Crépin Adjigbékoun et Corneille Gbaguidi. De plus, une condamnation symbolique d’un franc CFA a été requise pour le chauffeur Ganiou Sanoussi.
Saisie des biens des accusés
L’avocat de l’État a également sollicité la saisie et la confiscation de tous les biens des prévenus impliqués dans cette affaire. Suite à ces réquisitions, la Cour a décidé de suspendre l’audience. Les débats reprendront le jeudi 30 janvier 2025, moment où les avocats des accusés auront l’opportunité de répondre aux demandes formulées par l’État béninois.
Thom Biakpa