Au Cameroun, le Conseil constitutionnel a entamé, mardi 29 juillet, l’examen des requêtes déposées par des candidats recalés à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025/ Photo: Journal du Cameroun.com
Le climat politique au Cameroun devient de plus en plus tendu à l’approche des élections présidentielles prévues le 12 octobre 2025. Depuis le 29 juillet, le Conseil constitutionnel a reçu un total de 35 recours liés à la publication de la liste provisoire des candidats. Ces requêtes englobent à la fois des demandes de réhabilitation de candidatures rejetées et des contestations de candidatures validées, y compris celle du président sortant, Paul Biya.
Parmi les requérants, on retrouve Bertin Kissob, candidat non retenu, ainsi que Léon TheillerOnana et Bello Yaya, tous trois s’opposant à la validation de la candidature de Paul Biya, président du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Ces candidats dénoncent ce qu’ils considèrent comme une illégalité dans le processus de validation.
D’autres recours ciblent des figures politiques, telles qu’Issa Tchiroma Bakary du Front social national camerounais (FSNC) et Hilaire Macaire Nzipang du Mouvement progressiste. Bien que leurs candidatures aient été validées, elles sont contestées en interne par des membres de leurs propres partis, révélant des divisions au sein de ces formations.
Maurice Kamto, le principal opposant au président sortant, a également introduit deux recours après que sa candidature a été rejetée par l’Élécam, la Commission électorale du Cameroun. Kamto conteste la liste des candidats acceptés du 26 juillet 2025 et demande l’annulation de la résolution portant rejet de sa candidature. Ce développement a suscité une forte couverture médiatique, tant la figure de Kamto est emblématique de l’opposition camerounaise.
Dans le même temps, Dieudonné Yebga, se revendiquant du même parti que Kamto, proteste contre le rejet de sa propre candidature, devenant ainsi un second candidat du Manidem, ce qui pourrait compliquer davantage la situation.
Le Conseil constitutionnel a déjà entamé l’examen des différents recours. Des audiences publiques sont attendues dans les jours à venir, alors que l’instance dispose de moins de dix jours pour rendre ses décisions définitives. La situation politique au Cameroun, déjà marquée par des tensions, pourrait donc connaître de nouveaux bouleversements à l’approche de cetteélection cruciale.
Thom Biakpa