Des motocyclistes au rond point de Douala / Photo: J.A
Le 7 décembre, l’Assemblée nationale du Cameroun a approuvé le projet de budget de l’État pour l’exercice 2025, qui s’établit à 7 317,7 milliards FCFA, soit environ 11,8 milliards de dollars. Ce budget marque une légère augmentation de 0,5 % par rapport à celui de 2024.
Cette année, les dépenses budgétaires connaissent une hausse significative de 5,4 %, principalement en raison des charges de personnel, des intérêts sur la dette et des investissements en capital. Bien que la part des investissements dans le budget total soit relativement modeste, représentant 25 % (1 863,1 milliards FCFA), elle a tout de même enregistré une progression de 16,1 % par rapport à l’année précédente.
En ce qui concerne les recettes, le gouvernement de Yaoundé prévoit une diminution de 66,8 milliards FCFA des revenus pétroliers, attribuée à la baisse des prix mondiaux du baril ainsi qu’à la dévaluation du dollar par rapport au franc CFA. Pour compenser cette perte, l’exécutif entend renforcer la pression fiscale et élargir la base des contribuables, en incluant notamment les salariés et les retraités, afin d’augmenter les recettes intérieures à 5 548,1 milliards FCFA, ce qui représente une hausse de 6 %.
Pour faire face à un déficit de trésorerie estimé à 1 795 milliards FCFA, le Cameroun prévoit de recourir à divers instruments financiers. Cela inclut des tirages extérieurs sur des prêts de projets (840 milliards FCFA), des émissions de titres publics (380 milliards FCFA), un financement bancaire (220,6 milliards FCFA), des appuis budgétaires du FMI (165 milliards FCFA) et des financements exceptionnels (189,4 milliards FCFA).
Le budget 2025 a été élaboré sur la base d’une prévision de croissance du PIB de 4,1 % et d’un taux d’inflation de 4 %. Après son adoption par l’Assemblée nationale, le projet de budget devra encore être validé par le Sénat avant d’être promulgué par le président de la République.
Cette démarche budgétaire s’inscrit dans un contexte économique où le gouvernement chercheà stabiliser les finances publiques tout en répondant aux besoins croissants de développement et d’investissement dans le pays.
Thom Biakpa