Le Conseil national des chefs traditionnels du Cameroun a apporté son soutien inconditionnel au président Paul Biya.
Photo: Rtv
À dix mois de l’élection présidentielle prévue en octobre, le Cameroun entre dans une phase de mobilisation politique. Ce lundi 27 janvier, le Conseil des chefs traditionnels, qui regroupe près d’un millier de chefs issus des dix régions du pays, a exprimé son soutien à la candidature du président Paul Biya. Ce soutien a été qualifié de « ferme et définitif », malgré les controverses entourant la candidature de Paul Biya, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis 42 ans, qui suscite des débats au sein de l’opinion publique camerounaise.
La réunion s’est tenue au palais des Congrès de Yaoundé et a rassemblé environ trois cents autorités traditionnelles, selon des sources du ministère de l’Administration territoriale. Après l’élection d’un nouveau bureau pour cette institution, qui existe depuis 15 ans, les chefs se sont concentrés sur l’essentiel de leur conclave : réaffirmer leur soutien à Paul Biya, qu’ils considèrent comme l’un des leurs, revêtu depuis des décennies du manteau d’autorité traditionnelle.
Les chefs traditionnels ont souligné leur confiance envers l’actuel président, le qualifiant d‘«homme d’expérience qui connaît le Cameroun mieux que quiconque ». Sa Majesté Guy TsalaNdzomo, le nouveau chef élu du Conseil, a particulièrement insisté sur cette notion de connaissance approfondie du pays.
Malgré les critiques concernant l’âge du président et la situation socio-économique du Cameroun, qui a récemment été dénoncée par certaines autorités religieuses, ces préoccupations n’ont pas influencé la position des chefs traditionnels. Ils ont réaffirmé leur engagement envers le président, soulignant leur rôle en tant qu’auxiliaires de l’administration.
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qui présidait la réunion, a promis de transmettre cette déclaration de soutien au président Paul Biya dans la soirée même. Ce geste témoigne de la volonté des chefs traditionnels de maintenir une unité autour de la candidature du président, alors que le pays se prépare pour une élection cruciale.
Thom Biakpa