En la date mémorable du 24 septembre, le président de la République a salué le rayonnement diplomatique de son pays de même qu’il a rendu un vibrant hommage aux grandes figures qui ont lutté pour la souveraineté de la République. Récit sur un territoire distingué par la résistance de son peuple.
« La diplomatie guinéenne a obtenu des succès remarquables, des succès qui ont été largement reconnus par la communauté internationale…Je tiens à adresser un mot d’appréciation et d’hommage à tous ceux qui ont tout donné dans la résistance à l’oppression coloniale ». Le chef de l’État a fait le point sur les évènements qui ont marqué son pays.
Itinéraire d’une Nation souveraine
Ex colonie portugaise, la Guinée-Bissau État d’Afrique de l’Ouest, a acté son indépendance le 24 septembre 1973 au prix du sacrifice de ses populations. En 50 ans d’indépendance le pays a connu 16 dirigeants.
Luiz Cabral est le premier président du Bissau libre. Demi – frère du redoutable Amilcar Cabral, il est co-fondateur du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), un mouvement révolutionnaire qui combat pour l’autonomie des deux territoires alliés. Au lendemain de l’indépendance du Bissau, Luiz Cabral a lancé un programme de réappropriation des terres au profit des peuples autochtones autrefois marginalisés et spoliés pendant la colonisation. Il développe une politique socialiste mais ne réalise pas son plan politique en raison d’un coup d’état militaire qui l’écarte du pouvoir 7 ans après qu’il ait pris les rênes de l’État.
Le général Bernardo Vieira accède au « trône » ; sa gestion des affaires passe par deux différentes étapes de son exercice du pouvoir présidentiel. Chef d’État de 1980 à 1999, il est encore une fois aux affaires de 2005 à 2009. Élu démocratiquement pour son retour aux affaires, il a été assassiné par ses camarades d’armes.
Un pays secoué par les bruits de bottes et les intérims
L’histoire de la Guinée – Bissau post coloniale présente 4 coups d’états militaires et 6 périodes de gestion du pouvoir par intérim.
Les gouvernances ont été interrompues par des actions militaires et les révolutions qui ont entraîné les guerres civiles et la fin des systèmes. La dernière prise du pouvoir par les armes remonte à 2012, elle a été suivie par l’administration par intérim qui a duré deux ans. L’élection présidentielle du mois d’avril 2014 s’est achevée par la victoire de José Mario Vaz qui a passé environ 6 ans au pouvoir. Son règne a été gangréné par la corruption et une division des cadres de son parti, le PAIGC.
Umaro Sissoco Embalo
Vainqueur du vote présidentiel de 2019, l’actuel dirigeant a ouvert son pays à la diplomatie. Président en exercice de la CEDEAO depuis juillet 2022, il a conduit plusieurs délégations de chefs d’états et de gouvernements de la sous-région ouest africaine pour tenter de négocier la paix dans des situations de tensions entre les pays membres de l’Organisation.
Tchuisseu Lowé