Des étudiants congolais réclament des meilleurs conditions de vie et d’étude/ Capture Facebook
À l’approche de la rentrée universitaire, les étudiants de l’université publique Marien-Ngouabi de Brazzaville expriment leur mécontentement face à une révision significative des frais d’inscription. Les frais pour le niveau licence passent de 10 500 à 21 000 francs CFA, ceux pour le master de 31 000 à 50 000 francs CFA, et pour le doctorat, ils doublent, passant de 50 000 à 100 000 francs CFA. Cette hausse survient dans un contexte où le paiement des bourses demeure incertain, rendant la situation encore plus préoccupante pour les étudiants.
Bien que la cour de l’École normale supérieure, rattachée à l’université Marien-Ngouabi, soit calme en cette période de vacances, un groupe d’étudiants s’est réuni pour exprimer son mécontentement face à cette décision. Un étudiant, qui a souhaité garder l’anonymat, a dénoncé ce qu’il considère comme une annonce précipitée : « À l’université Marien-Ngouabi, la direction ne fait rien pour améliorer la situation. Elle se contente d’augmenter les frais sans nous consulter pour des raisons que nous ignorons. »
Un autre étudiant a également partagé son désaccord, appelant le président de l’université à revenir sur cette décision, en soulignant que les étudiants doivent déjà faire face à des défis quotidiens, tels que des bourses impayées et des conditions de vie précaires.
Du côté de la direction de l’université, on explique que cette réforme vise à regrouper divers frais déjà supportés par les 45 000 étudiants, ce qui inclut des coûts liés à la délivrance des diplômes et des cartes d’étudiant. Cette justification laisse cependant une partie des étudiants sceptiques et inquiets pour l’avenir.
À un mois de la rentrée, les syndicats étudiants n’ont pas encore pris position sur cette question, mais de nombreux étudiants sur le campus réclament le retrait de cette hausse. L’année précédente, les cours avaient déjà été perturbés par une grève des enseignants qui avait duré trois mois, un précédent qui alimente les craintes d’une nouvelle crise au sein de l’université.
La tension monte donc à l’université Marien-Ngouabi, et les étudiants espèrent que leurs voix seront entendues avant le début de l’année académique.
Thom Biakpa