L’ambassadeur à la retraite, Koné Boubacar (à gauche) et l’ex-ministre, Lida Kouassi placés sous mandat de dépôt/ capture Facebook
Deux cadres influents du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA‑CI), Moïse Lida Kouassi, ancien ministre de la Défense, et Koné Boubacar, ambassadeur à la retraite, ont été placés sous mandat de dépôt dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à la Section antiterroriste du Tribunal d’Abidjan .
Des accusations graves
Le procureur de la république a communiqué ce lundi 11 août 2025, les chefs d’accusation suivants : acte terroriste, complot contre l’autorité de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel, dégradation et incendie volontaire de véhicules appartenant à autrui .
Les investigations visent à établir si les deux personnalités ont orchestré les violences survenues dans la nuit du 1er au 2 août à Yopougon. Ces événements avaient impliqué un bus de la SOTRA incendié, un véhicule de la police vandalisé, et des agressions perpétrées par une foule armée et masquée.
Selon le procureur, les noms de Lida Kouassi et de Koné Boubacar ont émergé lors des auditions des personnes interpellées, identifiées comme des instigateurs des violences. Selon plusieurs témoignages, Koné Boubacar aurait missionné des jeunes pour commettre les dégradations, tandis que Lida Kouassi est présenté comme un organisateur ayant tenu des propos xénophobes, notamment en affirmant que diverses institutions ivoiriennes étaient « truffées d’étrangers » – des déclarations jugées dangereuses par les enquêteurs .
Un contexte politique tendu
Le PPA‑CI, par la voix de son président exécutif Sébastien Dano Djédjé, a vivement dénoncé ces arrestations, qu’il considère comme arbitraires et destinées à intimider l’opposition en pleine campagne présidentielle . Le parti exige la libération immédiate de ses cadres, évoquant des atteintes aux garanties constitutionnelles et un climat d’injustice politique croissant .
Thom Biakpa