Le village d’Andé, dans la sous-préfecture d’Adzopé, au sud-est de la Côte d’Ivoire est plongé dans le deuil après une intoxication alimentaire collective qui a coûté la vie à neuf personnes, dont huit enfants. Le drame, survenu le 12 décembre, a été confirmé par le ministère ivoirien de la Santé dans un communiqué officiel publié le lundi 15 décembre.
Selon les autorités sanitaires, près d’une centaine de personnes ont présenté des formes sévères après avoir consommé de la bouillie, aliment couramment consommé dans les zones rurales. Sur les 97 cas jugés graves, neuf décès ont été enregistrés, suscitant une vive inquiétude au sein des populations locales et des services de santé.
Face à l’ampleur de la situation, plusieurs patients ont été pris en charge dans différentes structures hospitalières. Un enfant âgé de moins de six ans a été transféré d’urgence au Pôle gynéco-obstétrique et pédiatrique de Cocody, à Abidjan. Trois autres patients sont actuellement suivis en service de réanimation, tandis que quatre personnes, trois enfants et un adulte restent hospitalisées au Centre hospitalier régional d’Adzopé. Les autorités assurent que leur état est stable et qu’une surveillance médicale renforcée est en cours.
Les causes exactes de cette intoxication demeurent, pour l’heure, inconnues. Des investigations ont été lancées afin d’identifier l’origine de la contamination, qu’il s’agisse d’un agent pathogène ou d’un produit toxique. Aucun résultat officiel n’a encore été communiqué.
Ce nouvel épisode tragique rappelle d’autres drames sanitaires survenus récemment en Côte d’Ivoire. À Bouaké, fin 2023, une intoxication alimentaire avait déjà provoqué la mort d’une dizaine d’enfants. Quelques mois plus tôt, en février, une contamination au clostridium dans le village de Kpo-Kahankro, également proche de Bouaké, avait fait au moins seize victimes selon les chiffres officiels.
Alors que les enquêtes se poursuivent, ce drame met une nouvelle fois en lumière les enjeux de la sécurité alimentaire et de la prévention sanitaire dans les zones rurales du pays.
Thom Biakpa




