Vue de l’hémicycle de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, à Abidjan.
Source : Jeune Afrique
Alors que la Côte d’Ivoire s’apprête à voter pour la présidentielle ce samedi 25 octobre 2025, dans un climat politique marqué par la controverse, la Commission Électorale Indépendante (CEI) se tourne déjà vers l’étape suivante du processus électoral. Dans un communiqué publié le 22 octobre, l’institution a annoncé l’ouverture du dépôt des candidatures pour les élections législatives, prévues le 27 décembre 2025.
Conformément au décret n° 2025-656 du 30 juillet 2025, la réception des dossiers se déroulera du 31 octobre au 12 novembre 2025, au siège de la CEI à Cocody et dans ses représentations locales. Ce calendrier resserré illustre la volonté des autorités électorales de boucler, avant la fin de l’année, l’ensemble du cycle institutionnel : élection présidentielle, puis renouvellement des 255 sièges de l’Assemblée nationale.
Dans un contexte où plusieurs figures majeures de l’opposition ont vu leurs candidatures invalidées pour la présidentielle, ces législatives s’annoncent comme un rendez-vous crucial pour la recomposition du paysage politique. Pour certains partis, privés de candidats au scrutin présidentiel, le scrutin législatif apparaît comme le seul espace d’expression électorale immédiat.
La CEI, dirigée par Ibrahim Kuibiert Coulibaly, a réaffirmé sa détermination à conduire le processus « dans la rigueur, l’impartialité et le respect des textes en vigueur ». Des cellules techniques ont été déployées pour assister les candidats dans la constitution de leurs dossiers et garantir un traitement équitable. L’institution appelle également au respect strict des délais et à la présentation de dossiers complets, précisant que tout dossier incomplet ou hors délai sera rejeté.
Au-delà de la simple formalité administrative, cette phase de dépôt cristallise les tensions et les attentes. Elle sera scrutée comme un baromètre de la transparence et de la crédibilité du processus électoral ivoirien, dans un contexte où la confiance entre acteurs politiques, institutions et citoyens reste fragile.
Avec deux scrutins majeurs organisés à seulement deux mois d’intervalle, la Côte d’Ivoire s’engage dans l’un des cycles électoraux les plus déterminants de la décennie. Pour la CEI, le défi est de taille : garantir la régularité des élections tout en préservant la stabilité politique et la confiance du public.
Le texte intégral du communiqué de la CEI, détaillant les conditions d’éligibilité et la liste des pièces à fournir, est disponible ici :




