Le budget 2025 de la Côte d’Ivoire est arrêté à 15.339,2 milliards FCFA soit une hausse de 11,8 % par rapport à 2024/ photo : Getty Images
Le gouvernement ivoirien a récemment présenté son projet de budget pour l’année 2025, qui s’établit à 15 339,2 milliards de francs CFA, marquant une augmentation de 11,8 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, cette hausse s’accompagne d’un défi majeur : le service de la dette.
En effet, une part significative du budget, soit 26 % (environ 6,6 milliards de dollars), sera allouée au remboursement des emprunts et au paiement des intérêts. Cela implique que le pays devra consacrer une portion importante de ses ressources à ses créanciers, ce qui limite les possibilités d’investissement dans des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et les infrastructures. Cette situation découle d’une dette publique qui s’élevait à 28 944,7 milliards de francs CFA à la fin juin 2024, représentant 55,2 % du produit intérieur brut (PIB).
Une dette en hausse, mais sous contrôle
La dette publique de la Côte d’Ivoire continue d’augmenter, avec une projection atteignant 34 656,7 milliards de francs CFA d’ici la fin de 2025. Bien que ce chiffre puisse sembler préoccupant, il demeure en deçà du seuil d’alerte établi par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). De plus, les charges liées au service de la dette devraient connaître une légère diminution durant cette période.
Pour gérer cette situation, le gouvernement a élaboré une stratégie de gestion de la dette à moyen terme. Cette approche vise à équilibrer les financements entre les ressources extérieures et intérieures, tout en minimisant les coûts et les risques associés à l’endettement. Il est donc crucial que la Côte d’Ivoire maintienne un taux de croissance économique soutenu pour garantir la viabilité de sa dette. Une croissance insuffisante pourrait compliquer le remboursement de la dette et accroître le risque d’une crise financière.
Malgré ces défis, les autorités ivoiriennes ont réussi à obtenir des taux d’emprunt parmi les plus compétitifs de la région, ce qui témoigne d’une gestion prudente et proactive de la situationéconomique du pays.
Thom Biakpa